Congo : Le réseau routier se dégrade, la sécurité routière recule dans la cuvette-Ouest

La route qui ouvre la porte de Mbama (nord) aux autres villes de la partie septentrionale du Congo-Brazzaville, se trouve aujourd’hui dans un état désastreux aggravée pendant cette période de grandes pluies, rendant difficile la circulation des personnes et leurs biens.

Pratiquer cette route de plus en plus agressée par les érosions, est devenu un véritable calvaire pour les usagers confrontés, notamment aux pannes récurrentes des véhicules et aux accidents de la circulation.

En lieu et place des services en charge de l’entretien routier, des bénévoles parfois essayent, avec des moyens dont ils disposent, de fermer les points critiques dans l’espoir de bénéficier de grâce des usagers de bonne volonté.

Certains n’hésitent pas d’ériger des barrages pour exiger aux automobilistes, le prix de leur effort, communément appelé «Mabondza » de la langue lingala, (offrandes).

 

Les populations de Mbama appellent les Pouvoirs publics à "assumer leur part de responsabilité" dans la sécurité routière sachant que 51% des accidents sont liés aux infrastructures routières.

Pour ces populations, le maintien des routes en bon état est primordial dans la lutte contre la mortalité au volant.

Elles ont recensé plusieurs routes en très mauvais état et dénoncent la dégradation continue du réseau avant de remettre en cause le manque d’implication de l’Etat et le manque de budget attribué aux départements ou collectivités pour assurer un réseau de qualité.

Entretenir son patrimoine routier est d’une telle évidence, mais il faut pour cela le faire de manière constante et s’en donner les moyens car le développement économique passe avant tout par le développement de la route.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville