Makabana : Le braconnage des ortolans pour lutter contre le chômage

La chasse à l’ortolan, ce petit passereau prisé par certains gastronomes du département du Niari (sud), fait courir un risque important à la survie de l’espèce à Makabana alors que le milieu naturel de cet oiseau est menacé par le dérèglement climatique et l’urbanisation qui détruit son habitat.

Les jeunes chassent de manière irrépressible les ortolans pour le revenu et pour la nourriture. Cette chasse commerciale n'est probablement pas viable, mais apporte une grande partie des revenus des familles et des jeunes étranglés par le chômage à Makabana.

Aucune mesure n’est prise par le code de l’environnement au Congo afin d’enrayer la disparition de cet oiseau migrateur classé comme espèce en danger sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la conservation de la nature.

Mets prisé notamment par les habitants de Makabana et de ses environs, l’ortolan, qui est engraissé quelques semaines, noyé dans l’huile végétale puis cuisiné, est plébiscité par les gourmets qui perpétuent cette tradition culinaire dans la ville de Pierre-Simon Kikhounga-Ngot, homme politique congolais, syndicaliste, conseiller territorial, député et plusieurs fois ministre, mort le 8 avril 2015 (à 93 ans) à Paris en France.

Après la fermeture définitive de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), suite à un incident au Congo Brazzaville en 1991, la société a arrêté l’acheminement des matières premières par voie ferrée et licencie 955 salariés sans préavis, ni indemnités. Et depuis longtemps, les jeunes de la ville de Makabana ont du mal à trouver un emploi pérenne faute d’opérateurs économiques.

Germaine Mapanga