France : La diaspora congolaise a envoyé près de 2.800.000 euros dans son pays en 2016

La diaspora congolaise de France a envoyé près de 2.800.000 euros dans son pays en 2016, selon l’Institut National des Statistiques et des Études Économiques (INSEE).

Estimée à près de 350 000 personnes, très majoritairement des binationaux, la diaspora congolaise de France, très influente, représente à la fois une source financière précieuse, un espace de parole et une source d’informations incontournables, tant à l’étranger qu’au Congo même.

Elle contribue de manière significative à l’économie nationale, sous différentes formes : transferts financiers, transferts de savoir-faire, investissements (logements, transports…).

C’est principalement par altruisme que le congolais de France effectue des transferts financiers au Congo.

L’objectif recherché est d’accroître le bien-être de sa famille en lui octroyant un revenu complémentaire, particulièrement dans le contexte de précarité généralisée qui prévaut au pays, précarité occasionnée par la chute des cours des matières premières, notamment le pétrole.

Ce sont des flux de personnes à personnes, réguliers, ciblés, orientés vers les besoins de la famille à qui ils sont envoyés.

Le but de celui qui envoie est d’aider celui qui reçoit les transferts à satisfaire ses besoins.

On rappelle que la diaspora congolaise de France a toujours été l’épine dorsale du pays à travers les nombreux cadres qu’elle fournit ou encore les nombreux projets qu’elle entreprend.

Il s’avère que le cordon ombilical est coupé entre les autorités congolaises et une bonne frange de sa diaspora. Peu sont les personnalités en charge des questions extérieures (Ministres ou conseillers à la présidence) de passage dans les capitales africaines ou occidentales qui ont initié des rencontres avec leurs compatriotes de l’étranger, idem pour les autorités consulaires ou diplomatiques incapables d’organiser la diaspora congolaise.

On prend souvent des cas isolés pour jeter l’anathème sur toute la communauté expatriée en occultant ses apports au pays. Cette vision de stigmatisation est contreproductive à la longue en semant les grains pour décourager les bonnes initiatives.

La diaspora congolaise si elle est organisée et soutenue peut être source de créativité et de richesses pour le pays beaucoup plus que l’aide internationale dont nous sommes tributaires tout le temps.

Les autorités de la Nouvelle République doivent corriger les erreurs du passé et rattraper le retard constaté à ce jour. Un gouvernement quel qu’il soit qui n’intègre pas la composante diaspora dans sa politique commet immanquablement une erreur.

Le principe de la création d’un Ministère des congolais de l’étranger doit se pencher sur sa faisabilité et son opérationnalité pour une meilleure marche vers le développement et pour aller plus loin ensemble.

Germaine Mapanga