Après la variole dite du singe, le département de la Likouala serait touché par une épidémie de diarrhée fébrile, avec des cas répertoriés dans le district de Liranga. Tout est mis en œuvre pour éviter la propagation de la maladie.
Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Santé et de la Population du Congo, a informé le conseil des ministres mercredi, de ce que ses services avaient été avisés, fin mars, d’une suspicion d’épidémie liée à la survenance depuis plusieurs jours, de cas de diarrhée fébrile dans le district de Liranga, département de la Likouala.
Sur la base des informations collectées par les services départementaux compétents et communiquées au ministère de la Santé et de la Population, il aurait été constaté 18 décès, causés par la fièvre, la diarrhée et l’anémie.
Après avoir élaboré un plan de riposte, estimé les besoins immédiats en produits de santé (médicaments, réactifs et consommables), déterminé les conditions de détection d’une éventuelle épidémie et élaboré les actions d’urgence appropriées, une mission de prospection composée d’une équipe de médecins, d’hygiénistes et de logisticiens, s’est rendue à Liranga dès le 2 avril.
Au regard des données collectées sur le terrain, la consultation des registres des centres de santé publics et privés n’a pas permis de constater des taux anormalement élevés de décès liés à une flambée épidémique. Le nombre de décès avérés a été ramené à 3 personnes, avec constat de fièvre avec douleurs articulaires sans diarrhée, ce qui pourrait relever d’une endémie palustre ou d’une autre affection à déterminer.
Un protocole sanitaire a été mis en place pour la prise en charge thérapeutique immédiate des cas présentant des symptômes, la collecte de données biologiques sur les cas suspects, la sensibilisation des populations aux mesures d’hygiène individuelles, notamment par le biais des chefs de quartier ainsi que l’aide aux populations concernées pour chlorer l’eau de boisson.
Le président de la république a instruit le gouvernement pour débloquer dans les meilleurs délais les crédits nécessaires à la réalisation des différentes actions prescrites par le ministère de la Santé et de la Population, afin de soulager les populations concernées.
Dans le district de Liranga où les activités du quotidien se font en majorité au contact de l'eau, une surveillance épidémiologique sur les maladies hydriques est indispensable en cette saison des hautes eaux.
Bertrand BOUKAKA