Congo – 9ème réunion du Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur la Lybie : Denis Sassou N’Guesso appelle à une Libye éternelle et en paix

Une Libye éternelle et en paix, tel est le souhait émis par le président de la République du Congo, président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye à l'occasion de l'ouverture à Kintélé, de sa réunion prélude à la conférence de réconciliation destinée à mettre un terme à la crise en cours dans ce pays depuis 2011.

À la tête du Comité de Haut niveau de l’Union africaine depuis plus d'une décennie, Denis Sassou N'Guesso a estimé que les efforts accomplis jusqu'à présent ne pourront produire de résultats qu'avec la pleine implication des acteurs libyens eux-mêmes.

Un avis partagé par les différentes personnalités venues dans la capitale congolaise à cette occasion.

La réunion de Kintélé s’est voulue somme-toute solennelle, tant par la pertinence de son ordre du jour, que par la qualité des délégations que la profondeur des discours.

Tour à tour le secrétaire général adjoint de la ligue arabe, Abdelhussain Yaccob Aziz Mohamed Ali; le représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Abdoulaye Bathyli; le président de la commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat; le Premier ministre algérien, Mohammed Ennadir Larbaoui: le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al Menfi; le chef de l’État des Comores et président en exercice de l'UA, Azali Assoumani, ont insisté sur des points cruciaux que sont : l'appropriation par les Libyens du processus de réconciliation nationale, le lien entre la paix en Libye et la situation globale de la région sahélo-saharienne, de la Méditerranée et du Moyen-Orient ; entre la réconciliation, l'économie, la diplomatie, la sécurité et la défense, le retrait de Libye des armées étrangères, des mercenaires et autres groupes terroristes, les élections inclusives comme unique base de légitimité des institutions à venir, l'indispensable soutien dont doit bénéficier le Comité de haut et son président de la part des parties libyennes et de la communauté internationale pour parvenir à " une Libye en paix, stable et prospère ".

Actifs depuis plus de dix ans sur le retour à la paix dans ce pays naguère en plein essor, Denis Sassou N'Guesso, le Congo et les autres États membres du comité de haut niveau veulent croire que cette fois les Libyens mettront de côté leurs egos pour considérer le temps de la guerre comme révolu.

" La légitimité des urnes vaut mieux que la spirale destructrice des armes ", a indiqué le chef de l’État congolais.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville