Denis Sassou N’Guesso s’envole pour la Chine ce samedi

A l’invitation de son homologue chinois, Xi Jinping, le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso est attendu à Beijing, pour prendre part, au 10e anniversaire de l’initiative la Ceinture et la Route. Le chef de l’Etat quitte Brazzaville, ce Samedi 14 octobre 2023.

Lancée en 2013 par la Chine, l’initiative de « La Ceinture et la Route » est une plateforme de coopération internationale dont l’objectif est de renforcer les liens économiques, diplomatiques, politiques et culturels entre les pays.

Principalement axée sur la construction d’infrastructures routières, maritimes et ferroviaires, « La Ceinture et la Route » a, en dix ans d’existence, façonné positivement le paysage socioéconomique de la plupart des pays qui y ont adhéré dès les premières heures.

Ambitieux programme d'investissement et d'infrastructures, « La Ceinture et la Route » rassemble de nos jours plus de 150 pays membres et 30 organisations internationales.

Au cours de cette décennie, la Chine a donné, à travers « La Ceinture et la Route », l’exemple d’une coopération exemplaire aussi bien en Asie, en Afrique, en Europe qu’en Amérique du Nord.

En Afrique de l’Est, notamment en Ethiopie, à Djibouti, au Kenya, en Tanzanie et en Zambie, des projets d’envergure ont considérablement amélioré la connectivité et les conditions de vie des populations. Le chemin de fer Mombassa-Nairobi, la capitale kényane, a littéralement réduit les distances entre les deux localités et a créé de nombreuses opportunités d’emplois le long de la ligne ferroviaire.

En outre, cette infrastructure a été construite en prenant compte la préservation de la faune sauvage, puisque le biotope des animaux sauvages a été protégé. La ligne de chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, construite par la Chine dans le cadre de « La Ceinture et la Route », a rapproché les peuples éthiopien et djiboutien, a renforcé les liens économiques entre les deux pays et a apporté un souffle dynamique au marché de l’emploi.

S’appuyant sur le constat réaliste que « l’insuffisance des infrastructures est le principal obstacle au développement de l’Afrique », la Chine, en tant que partenaire idéale du continent, a œuvré à lever ce handicap en multipliant les projets d’infrastructures par le biais de « La Ceinture et la Route » sur le continent durant la décennie.

Conçue également comme « un catalyseur de l’intégration et de la compétitivité économique régionales de l’Afrique », « La Ceinture et la Route » intègre également des initiatives dans les secteurs de l’agriculture sur le continent africain.

La construction d’infrastructures doit être accompagnée par le développement de tous les secteurs d’activités. À travers la voie maritime, « La Ceinture et la Route » a créé un corridor qui relie différents ports sur le continent africain.

À titre d’exemple, à partir de Djibouti, la Route de la Soie maritime travaille à connecter des ports au Soudan, en Mauritanie, au Sénégal, au Ghana, au Nigeria, en Gambie, en Guinée, à Sao Tomé-et-Principe, au Cameroun, en Angola et en Namibie. L’industrialisation de l’Afrique est également au cœur des ambitions de « La Ceinture et la Route ».

Que ce soit en Ethiopie, au Kenya ou encore au Nigeria, des projets manufacturiers ont vu le jour ou sont en train d’être mis en place pour non seulement soutenir les chaines de valeur en Afrique, mais aussi pour soutenir les politiques de l’emploi.

Le développement du numérique en Afrique figure également au rang des priorités de « La Ceinture et la Route ». Des géants chinois du numérique conduisent de grands projets d’infrastructures dans plusieurs pays d’Afrique.

Dans ce nouveau chapitre qui s’ouvre pour « La Ceinture et la Route », l’accent devrait davantage être mis sur la communication pour une meilleure appropriation de ses objectifs qui reposent avant tout sur le rapprochement des peuples.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville