Elections sénatoriales au Congo : Tsaty Mabiala retire les candidats dissidents de l’UPADS, une ignominie qui fait jaser les cadres du parti de Pascal Lissouba

Plusieurs cadres de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS / opposition) fulminent avec véhémence l’ignominie sinon l’événement sordide orchestré par le premier secrétaire à vie du parti de Pascal Lissouba. Pascal Tsaty Mabiala vient d’adresser au Ministre congolais de l’Intérieur, une correspondance pour faire retirer les candidatures aux élections sénatoriales du 20 août 2023 de certains cadres du parti, au motif qu’ils n’ont pas été investis par le premier parti de l’opposition congolaise et qu’ils perturbent la discipline interne de l’UPADS. Une aberration monstrueuse, selon Gaspard Lingouala.

«C’est une première. Personnellement, depuis 2017, j’avais demandé à suspendre ma participation aux activités du parti quant aux consultations électorales. C’est ainsi que j’ai été toujours candidat indépendant, élu conseiller en 2017 et 2022, indépendant bien sûr. Mon dossier actuel aux élections sénatoriales obéit justement à la même logique. Il s’agit simplement de la manifestation de son égo comme il sait le faire, stoïque, il ne vit que de ça. Nous espérons que l’Administration de la République ne l’accompagnera pas dans cette ignominie », nous a confié Gaspard Lingouala qui pense que la gestion de Tsaty Mabiala est suicidaire et chaotique pour le parti créé par Pascal Lissouba et dont l’un des fondements est l’esprit du débat galvaudé par les turbulents courants liquidationistes qui le hantent.

Récemment, Pascal Tsaty Mabiala, a adressé une correspondance au Ministre congolais de l’Intérieur, pour faire retirer les candidatures aux élections sénatoriales du 20 août 2023 de plusieurs cadres de son parti.

Il s’agit de : Gaspard Lingoula, Célestin Nzahou Tsimbi, Jeanne Catherine Louzolo (Département du Niari), Fabrice Pongui Manda et Elton Nzahou (Département de la Bouenza).

Pascal Tsaty Mabiala a confirmé les seuls candidats investis par l’UPADS : Guillaume Foutou (Pointe-Noire), Elisabeth Mapaha (Niari), Joseph Adam Boussou Diangou (Niari), Marcel Nzondo (Lékoumou), Joseph Yedikissa Dhadie (Bouenza) et Josiane Poungui (Bouenza).

On rappelle que plusieurs cadres de l’UPADS ont toujours reproché à Pascal Tstay Mabiala, entre autres, sa mauvaise gestion des ressources humaines du parti dans la répartition des rôles tant au sein des différentes commissions de l’Assemblée nationale que dans le choix des candidats et leur positionnement sur les listes, le favoritisme, le clanisme, primant sur le mérite et la préséance au sein du parti, la haine, la rancune et la mise à mort politique des militants et dirigeants exprimant un avis contraire, la bureaucratie en lieux et place de l’animation du parti depuis le sommet jusqu’à la base, le fait de décider seul, sans en avoir reçu mandat, de la vente de l’immeuble abritant l’ancien siège, en violation flagrante des articles 85 des statuts et 183 du règlement intérieur, caractéristique de faute lourde et passible de graves sanctions, la non présentation au Conseil national des pièces authentifiées : l’acte de vente de l’immeuble du parti, la facture des honoraires payés au notaire, les pièces administratives relatives au titre foncier de l’ancien et du nouveau siège, l’acte d’achat du terrain de Diata, abritant le nouveau siège, les factures avec le coût total de la construction du nouveau siège, la déliquescence du parti en matière électorale dans ses fiefs historiques, l’absence d’un projet de société lu et approuvé par les instances du parti…

Jessy STIVEN / Les Echos du Congo-Brazzaville