L’ONU condamne des actes de violence à Brazzaville

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, a condamné mardi des actes de violence qui ont eu lieu dans la périphérie de Brazzaville au Congo, deux semaines après la réélection du Président Denis Sassou-Nguesso.

«Le Représentant spécial du Secrétaire général exprime sa vive préoccupation face aux affrontements armés qui ont eu lieu à la périphérie de Brazzaville et qui ont entraîné un mouvement de panique ainsi que le déplacement d'une partie de la population. Le Représentant spécial du Secrétaire général condamne énergiquement ces actes de violence », a indiqué le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) dans un communiqué de presse.

M. Bathily a appelé toutes les parties prenantes congolaises, notamment les acteurs politiques, et les forces de défense et de sécurité, « à faire preuve de retenue et de responsabilité ».

Il les a exhortés à privilégier l'intérêt du pays et du peuple congolais, « en s'abstenant de toute action susceptible de compromettre les précieux acquis obtenus à la suite d'une longue et difficile période d'instabilité qu'a connue le pays et dont il tente encore de se remettre ».

Le Représentant spécial a souligné « l'importance du dialogue et du consensus pour trouver une solution pacifique et durable aux contentieux issus des récents développements politiques dans le pays ».

Brazzaville a été le théâtre de combats dans la nuit du 3 au 4 avril 2016 entre les forces de sécurité congolaises et des hommes armés dans les quartiers sud de la capitale. Le gouvernement congolais affirme que ces hommes en armes sont d'anciens rebelles ninjas, des hommes qui se réclament de Frédéric Bintsamou, mieux connu sous le nom de Pasteur Ntumi.

Cet ex-chef rebelle, actif entre 1998 et 2003, s'était rangé derrière Guy-Brice Parfait Kolelas, arrivé deuxième lors de l'élection présidentielle.

L’ancien chef rebelle reconnait la participation d'anciens Ninjas dans les attaques de Bacongo, Makélékélé et Mayanga mais nie en être à l’origine.

Edwige KISSINGER