Grégoire Lefouoba chicotte Asie Dominique de Marseille

Pour ceux qui critiquent le Professeur Pascal Lissouba, le premier Président congolais élu démocratiquement, Grégoire Lefouoba, enseignant de Philosophie à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, a été amené à se prononcer sur la situation. Et à l'heure de distribuer les mauvais points, l'ancien ministre de Pascal Lissouba n'y est pas allé de main morte. Et évidemment, Asie Dominique de Marseille, le haut conseiller du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication, en a pris pour son grade.

Cher cadet Asie Dominique de Marseille, Très cher frère,

Les latins disent laconiquement « que tout ce qui est [ou paraît] excessif est insignifiant".

Bien entendu dans un sens comme dans un autre. Je n'applique pas cette vertueuse maxime à Vous, mais à votre sentence justifiée par vos questions d’allure sophistique...

Je n'ai jamais entendu comparer deux périodes différentes sur des choses aussi volatiles comme les salaires et crucifier un homme ou un groupe d'hommes socialement constitué ( sic).

L'esprit humain ordinaire ne perçoit que ce qui est sensible et visible. L'invisible c'est rechercher les causes premières afin de fonder la morale de l'action.

Ici, pour Pascal Lissouba c'est détruire la cause première du mal en rendant le Congo digne de sa principale richesse nationale par le moyen du contrat de partage de production doublant notre part.…donc notre crédit et la facilité de crédit à l'international.

Si un cadre supérieur ignore qu'un tel acte à lui seul vaut la reconnaissance directe de ses compatriotes, j'ai dû mal à savoir l'origine du jugement du sujet sur les choses et l'histoire.

BREF !

Croyez -moi, mon admiration pour votre énergie et vos passions me renseigne davantage sur la prétention de Descartes "le bon sens est la chose la mieux partagée".

Cette traduction du latin était une catastrophe sur l'écologie de la pensée occidentale. Il valait mieux dire ou écrire, comme un souhait " que le bon sens serait la chose la mieux partagée.

Ainsi, la compréhension serait assurément nuancée.

Mon cher cadet,

L’impression ressentie par moi est qu'il y a soit absence volontaire de sérénité, soit exposition téméraire de votre opinion.

Le seul dessein de provoquer. Pour ma part, je n'y crois point. Enfin, et c'est mieux l'expression de votre personnalité.

Dans tous les cas, vous êtes un homme libre...et j'y tire une sorte de fierté légitime bien que contrastée.

Votre rhétorique nous donne le tournis tout simplement...à beaucoup d'entre nous dont moi, votre aîné.

En même temps, fort heureusement ... ça nous permet de nous interroger sur le futur de notre pays.

Pour cela, que grand bien Vous fasse... Je crois pouvoir répondre aux trois critères qui fondent l'éthique de la prise de parole en public: la légitimité, la compétence et l'autorité. [Sans aucun doute, je crois remplir les critères sans aucun préjudice majeur...].

A- Vos assertions qui sont autant d’allégations !

1) La pratique politique est tout sauf votre définition...le carnet d'adresse[s] ici est l'expression des rapports en francophonie.

2) On ne dirige pas un État en fonction des contacts, de carnets d’adresse [s], car on est élu chez soi et l'Etat qui existe avant votre élection a des alliés et des ennemis supposés [ cf -Julien Freund in l'essence du politique]. Ce n'est pas une affaire des contacts privés...comme vous semblez nous le montrer avec conviction. B- Votre posture éthique sur la gestion de l'Etat

3) La notion de la permanence des États structure les rapports internationaux.

On peut nouer des nouvelles alliances qu'au nom de l'Etat...lui-même sujet majeur du droit international. Ce n'est donc pas une combine privée, d'un individu privé.

4) Nulle part ailleurs, sauf en Afrique noire francophone engloutie par la force des deux logiques occidentales à savoir: maîtrise ou domination[ 4 siècles d'esclavage] et exploitation [ 1 siècle de colonisation &60 ans de rapports de complaisance sur fond de manipulation économique] pour ensemencer des notions aussi mystiques que mystérieuses.

C-Sérénité versus haine : le sens de la mesure et de la limite.

5) Quel est le problème récurrent de chercher toujours à combattre un mort ?

6) C'est bien la preuve que ce mort est tout, sauf un mort passif, il continue par sa présence au monde de justifier nos arguments. Il est visiblement tout sauf ce que vous avancez sur lui pour minorer son honneur.

Pascal Lissouba est un homme public. Je vous le concède. Son action est toujours l'objet d'exégèse de toutes sortes.

7) Je suis très heureux de savoir qu'être Professeur n'est rien, comme être colonel aussi certainement, mais donc vaut mieux être qui ou quoi à la place du néant. ..ou je ne sais quoi encore n'est rien aussi mais ... Qu'est-ce qui compte donc en dernière instance dans la sphère publique ?

8) En réalité, il y a eu et il y a certainement un problème Lissouba dans ce pays, c'est son immortalité.

D- Le poids de l'histoire Il est inutile d’effacer ou de suggérer le futur ou le passé de l'histoire à coup de décrets à la manière des jeunes Hegeliens de gauche pensant ainsi refaire le monde.

9) Je vous apprends que c'est sous le couple Débat/ Lissouba en 1964 que la Chine Populaire a été reconnue par le gouvernement Congolais.

10) Le jeune officier Sassou puisque vous passez votre temps à comparer les deux ou alors on vous y pousse...était de la délégation Congolaise pour Pékin. Vous pouvez effectuer vos recherches.

E - VOTRE ARGUMENT CRITIQUE

11) À force de vouloir critiquer une maison à étages, l'on risque de penser que vous vivez dans une masure...et que vous êtes mu[s] par le sentiment de jalousie ou d'envie.

Et pourtant, il n'en est rien dans votre cas ici. Sauf que l'esprit humain est habile à structurer son raisonnement sur ce qui s'offre facilement à sa compréhension logique. C'est pourquoi, le risque existe vu le caractère répétitif de vos prises de position à charge ou non contre Lissouba.

F- TITRES ET VALEURS, GRADES ET PROFESSIONS SELON VOTRE DOCTE ÉVALUATION.

12) Les professeurs ne deviennent pas des nuls en politique...d'abord, ils ne sont pas nombreux en politique ou en charge des États. À l’époque dès son magistère, il était le plus gradé de tous les chefs d'Etat du monde [ référence, Emission Questions pour un champion, France 3...sauf omission de ma part, 1994-1995].

Est-ce cela qui justifie le dénigrement du titre de Professeur ? Est-ce parce qu'il signait les décrets et publiait les lois en précédant son nom du prestigieux grade de Professeur. (En Allemagne et dans l'Anglo-saxonie, c'est très usuel).

Ensuite, le spectre qui sert d'échantillon de Professeur [s] est très insignifiant, [ nombre limité, somme nulle].

13) Votre courage et votre audace à pouvoir parler en public sont la preuve que le regard d’un Professeur [école primaire, collège, lycée et université] croisé le vôtre dans votre parcours.

G-Entre mémoire, histoire et oubli

14) Le Pr Lissouba Pascal ne sera plus jamais candidat ou Président du Congo sauf qu'il sera éternellement Professeur et généticien que Vous raillez à tout instant.

Prenez soin d'économiser votre énergie, car tirer sur une ambulance en direction de la morgue ne sert strictement à rien à moins de viser l'assistant en mobilité [chauffeur].

15) Dans le cas présent, peut-être attaquez-vous à ceux qui lui ressemblent par peur d'en ressusciter d'autres.

16) Quand on a raison, on ne crie pas fort, c'est parce que vous avez raison que vous n'avez pas besoin de démontrer votre argument par la puissance musicale de votre expression.

17) On ne défend pas un chef d'Etat en injuriant celui qui a occupé les mêmes fonctions : les chefs d'Etat n'acceptent pas cette extravagance [conseil en situation d'expérience vécue].

Je me suis permis cette liberté parce que c'est Vous...autrement mon cœur m'aurait bien demandé de m'abstenir.

Rassurez-vous que sur un sujet de cette nature venant de vous ou d'ailleurs, ma préférence sera le bienveillant ministère du silence qui est force absorbante de la politesse de l'esprit et des manières.

Je ne vous ai pas condamné, j'ai préféré vous dire ce que je pensais être utile sans vous soumettre à la dictature de mes idées ou sentiments.

J'ai presque lu tous les livres qui parlent de l'évolution des sociétés, des États depuis la Renaissance jusqu'à nos jours. Je connais de tête la méthodologie pour comparer les acteurs politiques.

C'est au Congo et seulement au Congo que j'ai vu un jugement qui se tient au cimetière et les jurés, les accusés sont des défunts ou diables. C'est très curieux !

Indignons-nous de fois....

Pour Fraternelle lecture et surtout du courage pour vos opinions mais il faut éviter de gêner ceux qu'on prétend défendre. Il peut arriver que les personnes défendues soient gênées, si sont allègrement distribuées des injures. Ici, c'est le verbe de l'expérience qui vous parle et non l'expérience du verbe.

Pour les Présidents Lissouba et Sassou, je ne peux être un témoin à charge, l'histoire parle à ma place.

Votre FRÈRE

Pr Grégoire LEFOUOBA