Après l’audience publique qui a duré trois jours, Auguste Iloki, le président de la Cour constitutionnelle, a rejeté dimanche 15 août, les 30 recours en annulation des élections législatives des 10 et 31 juillet 2022.
Ces recours ont été introduits pour la plupart par des candidats indépendants à l'encontre du Parti congolais du travail (PCT). Ils visaient aussi certains élus de partis satellites au PCT.
L’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas a déposé six requêtes. Cette formation a glané sept sièges à l’issue des législatives, tout comme l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), jusque-là première force de l’opposition parlementaire. Elle espérait donc gagner au moins un siège de plus dans cet arbitrage de la Cour constitutionnelle, et dépasser l’UPADS pour obtenir la place de chef de file de l’opposition.
Ces décisions étant irrévocables, les élections sont définitivement validées.
Le Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) du Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso en sort largement vainqueur avec 112 sièges sur les 151 de l’Assemblée nationale.
Après la validation des résultats définitifs des législatives, l’Assemblée nationale va, dans un bref délai, procéder à la composition de son nouveau bureau.
La rentrée parlementaire de la 15e législature démarrera officiellement ce mardi 16 août 2022 à partir de 11 heures dans l’hémicycle du siège de l’Assemblée nationale.
Le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, qui a salué la présence des jeunes et des femmes, en nombre toujours croissant, au sein de l’Assemblée nationale, a déclaré, dans son message à la nation à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Congo, qu’il attend, au niveau de l’hémicycle, des sessions de qualité et des échanges constructifs, à la dimension des enjeux et des défis portés par les affaires soumises à l’attention des députés.
Le Parti du président Denis Sassou-N’Guesso a la mainmise sur la chambre basse du Parlement depuis 2002.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville