Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, va présenter la démission de son gouvernement dans les prochains jours. Cette démission surviendra à la suite du second tour des élections législatives au Congo-Brazzaville. Le parti présidentiel a obtenu la majorité absolue à l'Assemblée nationale avec 112 sièges sur 151 à pourvoir. Un nouveau gouvernement est donc nécessaire.
Il est, en effet, de tradition que le chef du gouvernement propose sa démission après les élections législatives. Même si les résultats du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) ne sont pas décevants, cette victoire électorale laisse entrevoir que des changements vont bel et bien avoir lieu.
Anatole Collinet Makosso, a donné quelques indices sur l’avenir de son gouvernement mercredi 10 août dernier, lors d’une séance de travail avec la Chambre haute du Parlement.
«Avec assurance, lorsque vous reviendrez certainement en session budgétaire, et que vous retrouverez ce gouvernement autrement composé ou encore pareillement composé, on peut croiser les doigts de nous retrouver à nouveau », a-t-il déclaré.
Pierre Ngolo n’a pas manqué de donner son avis concernant la composition du futur gouvernement. Le président du Sénat s’attend à une équipe des méritants.
Par delà des spéculations de mauvais goût, la perspective d'un remaniement du gouvernement congolais avec des changements en profondeur, est désormais sur toutes les bouches. Qui part, qui reste, qui entre, chacun croit tenir le fin tuyau.
Il va s'en dire que le nouveau gouvernement, dont le volume reflétera celui du moule des institutions de Breton-Woods, sera une équipe resserrée, faite davantage de technocrates que de « politiques ». La particularité en serait, la concentration des portefeuilles par pôles d’intérêts.
Il s’agira donc de consulter en douce des hommes et femmes et leur faire des propositions d’entrée au gouvernement. C’est aussi au cours de cette période que les préposés devant rester se font suggérer d’autres points de chute, au nom du jeu de la chaise musicale.
On voit bien que sur toute la ligne, l’équipe actuelle a quasiment échoué. Il est alors légitime de siffler sa fin, mettre en place une nouvelle et ainsi tenter de redynamiser l’action gouvernementale au service des populations.
C’est ici qu’un éventuel remaniement ministériel serait légitime, même si rien n’assure que le futur gouvernement sera plus utile que l’actuel.
Espérons que la prochaine nouvelle équipe booste les actions gouvernementales afin de mieux traduire en acte le projet de société du Président Denis Sassou N’Guesso, « Ensemble, poursuivons la marche », et trouver des solutions idoines à la crise financière qui a totalement percée toutes les jarres des finances de l’Etat.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville