Congo - Présidence: Denis Sassou N'Guesso aurait-il le don de se dédoubler?

Alors que le Président congolais a regagné Brazzaville samedi dernier, après un séjour à Bruxelles en Belgique où il a pris part au sommet Union-Européenne-Union Africaine, notre confrère Afrique-Éducation affirme dans sa parution du 23 février, que Denis Sassou N'Guesso serait interné dans un hôpital Suisse. C'est à se demander si le Président congolais a le don de se dédoubler, à moins que notre ''éminent'' confrère ne soit qu'un minable fabriquant et colporteur de ragôts.

Recadrer un confrère n'est pas chose aisée, tant la tentation de se retenir est grande. Pourtant, il est des moments où il faut nommer les choses, pour arrêter la dérive outrancière qui ne fait guère honneur à la profession et en avilit la fonction.

La rumeur lancée sur le site du ''prestigieux'' qu'il se nomme magazine Afrique-Éducation, est reprise sur les réseaux sociaux et grossi comme neige qui roule. En des termes tout aussi discourtois qu'insultants, le magazine affirme impassible, que le Président congolais ne serait pas rentré au pays, ainsi que le laisseraient penser les reportages diffusés sur Télé-Congo.

" Au lendemain du Sommet Afrique-Europe des 17 et 18 février, à Bruxelles, il a pris la destination de la Suisse. Il se trouverait en ce moment à la Clinique La Prairie (CLP), à Clarens, non loin de Montreux. La presse helvétique est d’ailleurs à ses trousses, notamment, les reporters du quotidien, Le Temps."

Pour le commun des mortels, il y a de quoi se demander si c'est bien le Président congolais qui est rentré à Brazzaville, samedi 19 février dernier, ou son sosie, car aux dires du magazine, Denis Sassou N'Guesso serait souffrant sur un lit d'hôpital. Un sosie qui traversera également le pool Malébo pour le sommet de la CIRGL qui s'ouvre jeudi 24 février, à Kinshasa.

À bien réfléchir, sur les raisons qui ont poussé un magazine qui se dit avoir pignon sur rue, notamment sur la place de Paris et qui passe pour être un référentiel autrement bien informé sur l'actualité africaine, à verser dans le mensonge éhonté dit des basses besognes, nous en sommes arrivés à une conclusion simple. Notre "superbe" confrère serait en quête de tremplin pour rebondir des abîmes vers lesquels il s'enfonce, depuis qu'on été mises à jour ses manoeuvres dolosives, au mépris même des règles éthiques et déontologiques d'une profession dont il se prévalait de tous temps être un des leaders sur le continent africain. Mentir en désespoir de cause, quitte à avoir quelques subsides, à moins que le mensonge ne le soit à la commande de quelques maîtres à penser. Mais, loin de nous toute insinuation.

Oui, il est des personnalités dont l'aura peut à elle seule être source de renflouement pour un médias en perte de vitesse, tant ce médias tient d'elles un scoop.

Pour notre confrère, Denis Sassou N'Guesso étant de ces personnalités là, à défaut d'avoir de lui un scoop porteur, Afrique-Éducation l'a simplement créé de toutes pièces, quitte à vendre du papier, qu'importe le respect des règles du métier. Aidé en cela par l'aversion qu'il nourri vis à vis du Président congolais. Sans doute le logo Afrique-Éducation rimerait-il avec ragots.

Cette diffusion de fausses nouvelles par un confrère qui affiche avec fierté son "mérite", oubliant même que le "vrai mérite ne se montre point de fierté", nous conforte dans le constat que "la plume d'un journaliste est comme un couteau. Armez-en un chirurgien et un assassin, chacun s'en servira différemment".

Confraternellement.

Bertand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville