Présidentielle 2021 : la campagne officielle s'ouvre ce vendredi

La présidentielle rentre dans une nouvelle phase ce vendredi 5 mars 2021 avec l'ouverture de la campagne officielle pour le 1er tour : les 7 candidats ont droit à un temps de parole égal dans les médias audiovisuels, qui vont commencer à diffuser leurs spots, et aux mêmes facilités de la part de l'État.

Meeting, affichage, temps de parole... Cela signifie que, pendant ces deux dernières semaines de campagne, les temps de parole et d'antenne des candidats et de leurs soutiens devront être strictement identiques, dans des conditions de programmation comparables, notamment les tranches horaires, ceci sous le contrôle vigilant du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) qui a organisé cette semaine le tirage au sort déterminant le passage des messages officiels des candidats à l’élection présidentielle du 21 mars prochain, sous la supervision d’un huissier de justice devant, entre autres, les directeurs de campagne des candidats.

Sur les sept prétendants, Guy Brice Parfait Kolélas passera en première position pour présenter son projet de société aux électeurs suivi de Dave Uphrem Mafoula, Mathias Dzon, Anguios Nganguia Engambé, Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou, Albert Oniangue. Le Prédisent sortant, Denis Sassou N’Guesso, passera en dernière position.

Le CSLC va assurer le monitoring à travers un contrôle rigoureux des médias audio-visuels et des réseaux sociaux afin d’éviter une communication nocive.

Bien que cette période ait été raccourcie à deux semaines, cela reste un casse-tête pour les médias audiovisuels.

Si l’opposition qui va à la présidentielle en rangs dispersés, a dénoncé « des tâtonnements et des incohérences » dans la gestion de la crise sanitaire et regrette que l’exécutif n’ait pas pris plus de précautions pour la reprise des activités économiques, qu’elle estimait toutefois nécessaire, la classe politique est en revanche unanime sur le maintien du calendrier électoral.

Le PCT, le parti au pouvoir et ses alliés, qui s’appuient sur un meilleur maillage du territoire national, disposent d’une longueur d’avance. Ragaillardi par un bilan économique plutôt mi-figue mi-raisin, malgré la crise financière et la crise sanitaire, Denis Sassou N’Guesso n’a pas perdu son aura.

Il apparaît plus que jamais comme le rassembleur qui, plus que les autres, est capable de réunir les congolais. Donc il peut être réélu.

La campagne officielle prendra fin le 19 mars à minuit, avant le 1er tour du scrutin, dimanche 21.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville