Non, c'est non. L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), premier parti de l'opposition congolaise, ne participera pas à l'élection présidentielle de mars 2021. Décision du plénum du Conseil national.
Le parti politique créé par Pascal Lissouba, et ses militants ne soutiendront ni les candidats de l'opposition ni celui de la majorité.
Tout contrevenant à cette décision s'exposera aux sanctions disciplinaires.
A l’origine redoutable machine électorale fondée sous l’impulsion charismatique du Professeur Pascal Lissouba, à la faveur du renouveau démocratique post-conférence nationale souveraine, l’UPADS semble traverser une véritable crise de légitimité, tant Pascal Tsaty Mabiala peine à imposer ses vues au sein de la direction politique de l'UPADS et bien plus, auprès des militants.
Si les positions du leader du parti de Pascal Lissouba ont parfois laissé dans l'expectative sur son appartenance à l'opposition, ainsi que lui est souvent fait le reproche, pour de nombreux observateurs de la classe politique congolaise, l’Upads qui hier était un grand parti national, avec des élus sur toute l’étendue du territoire national, est devenue une coquille vide, un fonds de commerce pour Pascal Tsaty Mabiala et ses acolytes et non un parti qui se bat pour la reconquête du pouvoir.
Pas de projet de société fiable, pas d'ambitions politiques et sans leadership idéal capable de faire le poids au PCT, parti au pouvoir, pour remettre à nouveau l'UPADS sur un droit chemin, le premier secrétaire de ce parti qui n'incarne pas les valeurs de son président fondateur qui est Pascal Lissouba doit ramer fort pour faire de l’UPADS un grand parti national comme à l’époque de son fondateur.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville