Congo -Présidentielle du 21 mars : la révision extraordinaire des listes électorales a démarré timidement

Au Congo-Brazzaville, les opérations de révision extraordinaire des listes électorales ont démarré timidement jeudi dernier pour doter le pays d'un nouveau fichier électoral en vue de l'élection présidentielle du 21 mars 2021.

Ces opérations s'achèveront, selon l’arrêté du Ministère congolais de l’Intérieur, qui convoque cette révision extraordinaire des listes électorales, le 16 février prochain et permettront d'actualiser le fichier électoral national existant comportant un peu plus de 2 221 596 d'électeurs, qui avait servi pour la présidentielle et les élections législatives de 2016.

A terme, le Congo-Brazzaville aura un fichier électoral national fiable et complet.

Un nouveau parcours s'ouvre ainsi pour la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) dirigée par Henri Bouka, dans sa mission d'organisation et de supervision des opérations électorales.

La révision des listes électorales a été actée lors de la concertation politique de Madingou. Il s’agit d’une opération fondée et surtout acceptée par tous les acteurs politiques.

A deux mois du scrutin présidentiel, le Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir depuis 46 ans) a investi officiellement vendredi Denis Sassou N’Guesso, comme son candidat à l’élection présidentielle qui doit se tenir au plus tard le 21 mars prochain, et lui assure de son soutien moral, matériel et financier.

Denis Sassou N’Guesso, 77 ans dont 36 au pouvoir (1979-1992 puis depuis 1997) ne s’est pas encore prononcé.

Une fois candidat il aura notamment comme adversaire l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, 60 ans, qui s’est dit récemment « prêt » à prendre part à la présidentielle. Guy-Brice Parfait Kolélas, qui s’est classé deuxième à la présidentielle contestée de 2016, déplore le fait que la Commission électorale soit dirigée par Henri Bouka qui est par ailleurs premier président de la Cour suprême.

Mathias Dzon, 73 ans, ministre des finances entre 1997 et 2002 a également présenté sa candidature.

Cette élection va se dérouler dans un contexte où certains leaders de l’opposition congolaise appellent toujours le président de la République, Denis Sassou N’Guesso d'être au-dessus de la mêlée en convoquant, après la concertation politique de Madingou,  un autre nouveau dialogue national inclusif avant l'élection présidentielle du 21 mars 2021 et d'autres mesures qui garantiraient un scrutin irréprochable, mais aussi par la crise sanitaire qui plombe l’économie nationale.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville