Unis Pour le Congo (UPC) : Opération séduction aux USA

Le parti Unis pour le Congo (UPC/ opposition) est avant tout une entreprise politique qui porte les initiales d’un homme et ses ambitions, Paulin Makaya. Il a été créé pour appuyer sa conquête du pouvoir. Pour élargir sa tente, loin des frontières nationales, les amis de l’opposant congolais présents en Amérique du Nord, invitent l’ensemble des jeunes originaires du Congo-Brazzaville intéressés par le combat politique et les idéaux de l’ancien proche collaborateur de l’opposant historique, feu Bernard Kolélas, président fondateur du parti MCDDI (Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral), éphémère premier ministre pendant la guerre civile de 1997, de bien vouloir rejoindre la jeunesse du parti aux USA (le siège est situé à Houston (Texas) : Richmond avenue, Houston, TX).

Même si les congolais de l’étranger sont privés du droit de vote lors de l'élection présidentielle, comme tout parti politique digne de ce nom, l’ancrage politique local et international, est un passage obligé pour tout parti qui cherche à peser dans la vie politique.

Au Congo-Brazzaville, plusieurs partis politiques sont largement hors-sol, faiblement structurés localement et sur le plan international. La grande majorité des adhérents sont inactifs et paumés sur le terrain.

Aussi la présidentielle de mars 2021 constitue-t-elle la première mise à l’épreuve locale et internationale de l’organisation.

La jeunesse de l’UPC est donc déterminée d’avoir des représentants et cellules partout au Congo, en Afrique, aux USA et en Europe.

On rappelle que depuis 1990, des partis politiques parfois dits : « partis satellites ou gazelles » ont rapidement proliféré sur des bases plus ou moins ethniques ou départementales au Congo-Brazzaville avec des idéologies souvent plus affirmées que pratiquées.

Face à l’hyper-puissance du PCT, parti au pouvoir depuis plus de 40 ans, sur la scène politique congolaise, plusieurs partis politiques de l’opposition, ne représentent pas un véritable contre-pouvoir. Ces derniers ne sont pas encore capables d’assumer leurs fonctions d’éducation politique, de mobilisation et de représentation d’intérêts divers.

Les partis de l’opposition et/ou d’autres partis politiques du pouvoir apparaissent exclusivement lors des élections, tandis que le PCT se comporte comme s’il était dans un système monopartite. Les finances mettent aussi les formations politiques à la merci de quelques personnes fortunées pour le financement de leurs activités et de leurs campagnes.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo Brazzaville