Mort de Marc Mapingou Mitoumbi : Michel Mboungou-Kiongo lui rend hommage avec une lettre d'éloges magnifique

Michel Mboungou-Kiongo, ancien DG de Télé Congo (1994-1997) salue la mémoire d'un combattant et souligne un peu plus le lien de grande cordialité qui les unissait.

« Marc, mon frangin. Le covid-19 t'a décroché de la vie, mais pas de notre estime. D'ici là, le covid-19 aura terminé son numéro macabre, comme il s'est passé pour toutes les pandémies qui ont endeuillé le monde. Mais il n'effacera pas ton esprit du milieu de nous. Oui, le covid-19 nous a fait mal en t'emportant loin de nous par sa virulence.

Mais en vérité, c'est toi Marc, qui vient de lui faire un pied de nez par ton entrée sur la scène de l'immortalité. Et quelle entrée ! Car elle a été mondialement entendue aux quatre points cardinaux dans les premières heures de ce cinquième jour du cinquième mois de cette année mal chiffrée 20-20 !

Qui, de la génération actuelle et à venir, ne connaîtra pas ta pensée politique humaniste ? Pour ce faire, il suffira d'aller sur la toile pour te voir, t'écouter et t'entendre penser le Congo, l'Afrique et le monde.

Marc, mon frangin, ta vision du monde, dans laquelle tu as toujours donné une place de choix à l'Humain, est entrée dans l'éternité.

Alors, prends le temps de reposer, tant soit peu, ton âme, en prenant une belle bouffée d'oxygène spirituel pour souffler, avec puissance, sur ce biscornu virus pour qu'il débarrasse à jamais le plancher pour t'avoir empêché de respirer naturellement pendant que tu luttais contre lui pour rester en vie.

Oui, frangin, prends ton temps - pendant les quarante prochains jours - de revisiter les grands axes de ton parcours sur cette terre où tu as été un homme épris de valeurs humanistes de paix, de tolérance et de dialogue qui surpassent les recroquevillements identitaires et tribalistes.

Lorsque, tu auras bouclé ce pèlerinage, alors tu prendras ton envol vers les éternelles demeures où reposent les belles âmes ! Que la tienne trouve une place de choix dans la félicité divine. Pour ce voyage au royaume du non-retour : Bon vent, frangin ! »

Michel Mboungou-Kiongo