France : Marc Mapingou Mitoumbi est mort ce mardi à l’âge de 63 ans

Affaibli depuis quelques semaines par le coronavirus, celui qui fut ancien directeur de campagne du Professeur Pascal Lissouba à la présidentielle de 1992, la voix officielle du Général Jean-Marie Michel Mokoko à l’étranger, s'est éteint très tôt ce mardi à Paris en France. Marc Mapingou Mitoumbi avait 63 ans.

Les congolais de tout bord ne tarissent pas d’éloges à l’endroit de Marc Mapingou Mitoumbi. Plusieurs années de vie politique avaient fait de l’homme au verbe direct et sans fioritures un visage familier.

Et que nous partagions ou non ses idées, ses combats, Marc Mapingou Mitoumbi était un grand Congolais libre, épris de notre terre, pétri de notre histoire et amoureux taiseux de notre culture. Il aimait les congolais de France pour les saluer, leur parler, leur sourire…les embrasser.

Les plus humbles, les plus fragiles, les plus faibles furent sa grande cause. Si longtemps, nous n’avons osé l’aimer pour finalement concevoir pour lui un attachement affectueux, quasi filial.

Le faiseur des rois eut aussi des drames intimes que sa pudeur toujours entoura de silence. Ce silence, dans lequel ces dernières semaines il s’était réfugié. Aussi parce qu’il est des blessures dont un homme ne peut se remettre. Son regard, les traits de son visage disaient encore un peu de lui à la famille et aux amis qui le visitaient encore.

Nous avons pour Marc Mapingou Mitoumbi ce mardi 5 mai 2020, de la reconnaissance. Il eut notre République du Congo chevillée au corps tout au long de sa vie.

Nous nous souvenons avec émotion et affection de sa liberté et de sa personnalité, de ce talent qu’il eut de réconcilier simplicité et grandeur, proximité et dignité, amour de la patrie et ouverture à l’universel.

Portons en nous désormais cette part de notre histoire qui l’accompagne, conscients de notre dette à son égard, forts de ce qu’il nous a légué comme par exemple ces propos, lors d’une interview exclusive accordée à nos confrères de Zenga-Mambou, en février 2019 : « L’espérance est le maître mot de tous ceux qui croient à la vie. Ne jamais laisser tomber, car le combat que nous menons n’est pas seulement courtermiste, il est pour éclairer l’avenir même quand nous ne serons plus de ce monde ».

Adieu Marc !

Les Echos du Congo-Brazzaville présentent ses condoléances les plus attristées aux familles biologique et politique de l’illustre disparu.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville