La pandémie de coronavirus ou plutôt sa gestion a fait ses premières victimes au Congo. Même si lesdites victimes ne se retrouvent pas à la morgue, il va s’en dire que le directeur général du laboratoire national de santé publique ainsi que celui de la clinique municipale Albert Leyono ont été suspendus de leurs fonctions. Leur gestion des prescrits liés au coronavirus serait la cause du limogeage.
« Monsieur Mombouli Jean-Vivien, directeur général du laboratoire national de santé publique est suspendu de ses fonctions », indique une note de service, signée du Premier ministre, Clément Mouamba, publiée le 25 mars.
Même si, ainsi qu’il est de règle, la raison de la suspension n’a pas été rendue publique, des indiscrétions relèvent que le manque de réactivité dans la gestion du dépistage du covid 19 par ce laboratoire de référence serait la cause. Le directeur n’aurait pas suivi la cadence voulue par le gouvernement. Un laxisme lourd de conséquences, alors que le 20 février dernier, le laboratoire national de santé publique avait reçu, de la part des États-Unis, un don conséquent de réactifs permettant de faire le diagnostic de l’épidémie.
D’une suspension à une autre, par note de service du 23 mars 2020, monsieur Wilfrid Gauthier Okanda, directeur de la clinique municipale Albert Leyono a été suspendu de ses fonctions.
Dire que la lutte contre le coronavirus appelle, outre l’implication de tous, à la responsabilité première de ceux qui ont la charge, le cas échéant, de la vie des autres. Et à ce niveau, il n’y a pas de place aux atermoiements.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville