Congo - Crise libyenne : La 8ème réunion du Comité de haut niveau s’est tenue jeudi à Brazzaville

La réunion de Brazzaville qui a eu pour cadre le Centre International de conférences de Kintélé, a rassemblé ce 30 janvier, les chefs d’État du Congo, de la Mauritanie, de Djibouti ainsi que le premier ministre libyen, président du conseil présidentiel, Fayez AL Saraj, le premier ministre algérien ainsi que les représentants de la France, de l’Italie, de l’Allemagne et de la Russie.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par les allocutions des Chefs d’État présents, du président de la commission de l’Union africaine, et du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Libye. Tous ont appelé à une solution politique.

Les intervenants sont favorables à une solution politique négociée pour la résolution de la crise libyenne. Dans son discours d’ouverture, Denis Sassou N’Guesso, président du Congo et président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye a donné les grandes lignes de la vision de l’Union africaine dans la recherche des solutions sur la crise libyenne.

À l’ouverture des travaux, l’Afrique a fait entendre sa voix en plaidant pour une solution politique négociée tout en excluant la solution militaire et l’ingérence extérieure.

Pour le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en Libye, Ghassan Salamé, a fustigé la présence des forces étrangères sur le sol libyen : « C’est une guerre qui coûte chère à la Libye et qui fait du tort à elle-même et aux pays voisins. Il faut tout arrêter », a-t-il soutenu avant d’ajouter: « La Libye a besoin de notre soutien

À son tour, le président de la Commission de l’U.A, Moussa Faki Mahamat, a salué les initiatives internationales de sortie de crise en Libye. Il a plaidé pour une solution politique négociée et non une solution militaire. « Les Libyens doivent prendre la responsabilité devant l’histoire de faire taire les armes. Nos énergies doivent être mobilisées pour faire taire définitivement les armes », a-t-il déclaré.

« La situation libyenne constitue une crise majeure pour la communauté internationale. Elle perdure à cause de l’intervention étrangère. L’U.A ne peut rester en dehors d’une solution durable en Libye », a précisé le président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazaouani. Pour lui, l’Afrique doit être partie prenante dans la recherche de la paix en Libye. La communauté internationale doit trouver avec les Libyens une solution durable à la crise.

Le président Djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, a relevé que « le problème des Africains doit être réglés par les Africains. Huit ans après le déclenchement de la crise libyenne, nous n’avons plus d’excuses », a-t-il ajouté.

Le premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, a exhorté le Comité de haut niveau sur la Libye, de trouver une solution à la crise. « L’Algérie ne ménagera aucun effort pour appuyer les efforts du Comité de haut niveau et des Nations-Unies », a-t-il déclaré.

Ouvrant la réunion de Brazzaville, le président du Comité de haut niveau de l’U.A sur la Libye, Denis Sassou-N’Guesso a réaffirmé la position de l’Afrique, essentiellement axée sur la tenue du Forum de réconciliation nationale inter-libyen. « Une solution politique ouvrirait la voie à une perspective de paix, non seulement en Libye mais pour les autres États », a-t-il dit.

Denis Sassou-N’Guesso a rappelé que l’Afrique a reçu mandat à Berlin, d’organiser le Forum inter-libyen en coordination avec les Nations Unies. « Notre devoir pour l’Afrique nous interpelle. Notre continent doit parler d’une voix », a-t-il conclu.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville