Congo – Majorité présidentielle : Une volonté pressante de se remettre en ordre de marche

Une rencontre de la majorité présidentielle, élargie aux militants s’est tenue vendredi au Palais des congrès de Brazzaville, sous l’autorité de Pierre Ngolo, président par intérim. Les questions essentiellement économiques et politiques se rapportant à la vie nationale ont été au centre des débats.

Une mobilisation quasi effective pour une rencontre qui sonnait le réajustement, les militants des différentes composantes venus en grand nombre avaient soif de se voir définir le cap au moment où une lassitude perceptible gagne quelques uns.

Il est un fait avéré, que la majorité présidentielle tarde à asseoir une ligne directrice en conformité avec la voie tracée par le président de la république sur les antivaleurs et que sa principale frange, notamment le PCT semble secouée par des querelles de clocher, d’où l’absence remarquée de certains de ses ténors à ladite rencontre.

Face à ces errements à l’évidence déstabilisants, reprendre la main et fixer un cap conséquent apparaissait impérieux pour le directoire de cette plateforme politique.

L’ordre du jour élaboré pour la circonstance s’est inscrit dans le pragmatisme, n’occultant aucun aspect susceptible de créer le doute auprès des militants. Des militants qui ont davantage jeté leur dévolu sur les questions sociales, notamment les salaires, les bourses et les pensions des retraités pour lesquelles la salle s’est montrée enthousiaste.

Quoi qu’il en soit, l’accord conclu entre le Congo et le FMI, la découverte et l’exploitation pétrolière dans le delta de la Cuvette, la récente visite de travail du président Denis Sassou N’Guesso en France, le 5ème forum ‘’Investir en Afrique’’, autant des sujets qui s’inscrivent dans l’air du temps, mais aussi diversement interprétés, au point de déstabiliser les militants, ont été abordés.

Même s’il n’a pas été fait état du remaniement de l’équipe gouvernementale, évoqué en sourdine par nombre de militants, beaucoup ont tout de même fait remarquer que le pays semble à l’arrêt. C’est comme si chaque ministre, vivant dans l’incertitude d’être maintenu à son poste, attendait le moment fatidique, sans véritablement avoir le cœur à l’ouvrage.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville