Denis Sassou N’Guesso a présidé la parade militaire du 15 août 2019

Les corps constitués installés, les troupes rangées, les populations nombreuses et pas en reste pour le défilé marquant le 59ème anniversaire de l’indépendance du Congo qui a eu pour cadre, le Boulevard Alfred Raoul. Et la Presse ! Naturellement bien présente pour relayer l’évènement par les canaux de diffusion appropriés.

10 heures, le cortège présidentiel arrive sur zone. C’est le chef d’état-major général, le général Okoï qui accueille le chef de l’État car le défilé se veut avant tout militaire.

Depuis son command-car, le général Okoï convie le président de la République à passer les troupes en revue.

Le command-car du président s’avance, puis s’immobilise devant le drapeau national porté par un détachement des troupes d’apparat et d’honneur. Exécution de l’hymne national. Tir des 21 coups de canon.

Au son de la musique de la fanfare des Forces Armées congolaises, le président effectue la revue des troupes qui à son passage crient : « pour la patrie : nous vaincrons, nous vaincrons, nous vaincrons. »

Le command-car du président revient vers la tribune. Le président en descend et monte à la tribune, s’installer à la place qui lui est réservée.

Le présentateur officiel, Bienvenue Boudimbou égrène le dispositif à travers son mot de circonstance dont le phrasé épouse la splendeur de l’évènement ; ce jour s’est levé sur le Congo dans l’unité, le travail et le progrès, valeurs cardinales célébrées depuis le 15 août 1960.

Avant le défilé, une cérémonie de décoration voit Édouard Nganga (Édo) être fait commandeur dans l’ordre du mérite congolais, par le président de la république. Cette réception est en l’honneur des 60 ans des Bantous de la capitale.

Puis, arrive ce moment qui constituait quasiment un rituel d’émulation, lors des fêtes tournantes de l’indépendance, la demande au président de l’autorisation de commencer le défilé.

Le général Jean Baptiste Niakolo commandant de la zone de défense numéro 9 s’y colle d’un ton martial, la diction assurée et sans bavure, suscitant des applaudissements, pour cette prestation réussie. Du président, il reçoit l’ordre de commencer le défilé. Celui-ci peut alors commencer.

Les troupes pédestres et motorisées de la gendarmerie, la police et l’armée au total un peu plus de 5000 hommes sont engagés.

L’une des grandes attractions des troupes pédestres aura été le groupement para-commando. Les troupes sont conduites par le commandant en second du groupement. Les hommes portent le barda complet, leur matériel de saut au dos et l’arme en bandoulière. Le pas lent et cadencé martèle le macadam dans un ensemble harmonieux rythmé par la musique de la fanfare qui s’arrête de temps en temps pour ressortir le martellement des pas qui à l’unisson produit un son harmonieux et raffiné.

Les troupes motorisées qui s’élancent ensuite présentent un échantillon du matériel de toutes les unités de la police, de FAC et de la protection civile.

La fanfare militaire se retire, le défilé civil commence. Il est ouvert par la fanfare kimbanguiste. Congo tolingana est repris avec cet air fédérateur qui le caractérise, comme pour rappeler le ferment d’unité que distille cette chanson.

Les forces vives de tous les arrondissements de la ville capitale passant à tour de rôle, sous le signe de la « Relance économique par la diversification et le travail acharné ».

De Brazzaville Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville