Va-t-on assister dans les semaines à venir à un remaniement du gouvernement ou plutôt à la nomination d’une nouvelle équipe? C’était dans l’air depuis quelque temps et annoncé par plusieurs sources informées qui parlaient vaguement de l’après- célébration de la nouvelle année, et visiblement, les grandes manœuvres ont débuté. Selon les dernières indiscrétions, les consultations usuelles sont enclenchées, loin des yeux et des oreilles indiscrets, dans la droite ligne de cet éventuel remaniement.
Les coulisses avaient évoqué le sujet en début de cette année. Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, « Maître du temps et des horloges », pourrait procéder à un remaniement du gouvernement très prochainement.
C’est en tenant compte de l’imminence de ce remaniement que le premier ministre, Clément Mouamba, en état de convalescence à Paris en France, est rentré au bercail.
C’est une habitude que les formations de gouvernements se précèdent de consultations traditionnelles au cours desquelles d’éventuelles ministrables sont sondés, des propositions faites à certains, les profils étudiés par rapport aux postes disponibles – certains dits de souveraineté sont pris d’office -, les dossiers scrutés, etc.
Selon les indiscrétions qui nous parviennent, cette période a été lancée récemment, loin des yeux et des oreilles indiscrets.
Il s’agira donc de consulter en douce des hommes et femmes et leur faire des propositions d’entrée au gouvernement. C’est aussi au cours de cette période que les préposés devant rester se font suggérer d’autres points de chute, au nom du jeu de la chaise musicale.
On voit bien que sur toute la ligne, l’équipe actuelle a quasiment échoué. Il est alors légitime de siffler sa fin, mettre en place une nouvelle et ainsi tenter de redynamiser l’action gouvernementale au service des populations. C’est ici qu’un éventuel remaniement ministériel serait légitime, même si rien n’assure que le futur gouvernement sera plus utile que l’actuel.
Espérons que cette nouvelle équipe booste les actions gouvernementales afin de mieux traduire en acte le projet de société du président Denis Sassou N’Guesso, «La marche vers le développement », et trouver des solutions idoines à la crise financière qui a totalement percée toutes les jarres des finances de l’Etat.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville