Congo – Assemblée nationale : La condition de député ‘’deux-en-un’’ de Guy Brice Parfait Kolelas poserait problème

Guy Brice Parfait Kolelas, leader de l'UDH Yuki a été convoqué le lundi 4 février 2019 par le bureau de l'Assemblée nationale congolaise. La présence du député de Goma Tsé-Tsé dans l’hémicycle, dans les dispositions actuelles, poserait problème.

La loi électorale congolaise prévoit qu’en cas de non organisation des élections législatives dans une circonscription, le député de la précédente législature continu de siéger, jusqu’à la tenue des élections partielles.

Cette disposition appliquée dans 8 circonscriptions du département du Pool où les législatives de 2017 n’avaient pu se tenir pour cause de conflit armée ayant entraîné un déplacement massif des populations, serait en train de rattraper le député de Kinkala, Guy Brice Parfait Kolelas. De plus en plus, sa place dans l'hémicycle poserait problème.

En effet, Guy Brice Parfait Kolelas siègerait en qualité de député du MCDDI, label de son élection aux précédentes législatives, alors qu'il est désormais à la tête d'une autre formation politique qui a été officiellement reconnue. Une disposition qui débouche sur un vide juridique, à moins de ne revisiter l’histoire tumultueuse du Congo.

Dans les milieux de l’UDH-Yuki, une question revient : « pourquoi le statut de Guy Brice Parfait Kolelas ne poserait problème qu'aujourd'hui alors qu'il a eu à siéger pendant plusieurs mois?

Rappelons qu’aux législative de 2017, les élections s’étaient tenues sur toutes l’étendue du territoire national, à l’exception toutefois des bureaux de vote des districts de : Kindamba, Vinza, Kimba, Mayama, Mindouli, Kinkala district, Bandza Ndounga et Goma-tsétsé.

Les députés issus de la précédente législature y ont gardé leur siège, sous le même label, sauf Guy Brice Parfait kolelas qui a entretemps, créé une autre formation politique.

Certains esprits avisés proposent la tenue de législatives partielles dans ces 8 circonscriptions afin de régler définitivement le problème.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville