Denis Sassou Nguesso va amnistier les prisonniers politiques

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso doit libérer, le 15 août prochain, à l’occasion de la célébration de la fête nationale, les prisonniers politiques  détenus à Brazzaville pour démontrer qu’il est véritablement engagé dans le processus de réforme, a-t-on appris auprès d’une source proche de la Présidence de la République. L'enjeu n'est plus ni moins chercher à apaiser la contestation postélectorale et garantir la liberté et la sécurité à tous les prisonniers politiques.

Pour certains membres du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) interrogés, « c'est un geste fort. Une mesure spectaculaire » dans un Congo embourbé dans une crise financière sans précédent et qui a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles pour surmonter cette épreuve dans la paix, la concorde et l’unité nationale.

Selon les mêmes membres du parti au pouvoir, cette amnistie qui marque la grandeur d’esprit du président de la République, va permettre aussi à ces prisonniers politiques, d’exercer leurs droits politiques et donner vie à la démocratie dans le pays.

Parmi ces prisonniers politiques, on cite notamment, Paulin Makaya, André Okombi Salissa… accusés d'atteinte, entre autres, à la sûreté de l’État et détention illégale d’armes de guerre.

Cette décision du président Denis Sassou Nguesso va aussi dans le droit fil de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités signé le 23 décembre 2017 à Kinkala, dans le Pool, entre les représentants du pasteur Ntoumi et le gouvernement.

Les partis politiques légalisés, acteurs politiques de l'intérieur et de la diaspora, société civile et confessions religieuses avaient fait de l'amnistie une de ces principales conditions pour mieux négocier non seulement avec le FMI et sortir notre pays de la crise économique et financière, mais aussi pour attirer les investisseurs et maintenir la paix durable sur toute l’étendue du territoire national.

Le discours à la nation du président de la République est donc attendu avec impatience par tous les congolais de l'intérieur et de l'extérieur.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville