Le Ministère congolais de l'Aménagement du territoire a inscrit, parmi ses priorités en 2016, la municipalisation accélérée de la Bouenza dont la fête du 15 août (fête de l’indépendance du Congo) sera célébrée cette année à Madingou.
C’est le dernier volet du programme bouclant ainsi un long cycle de travaux de modernisation et d’équipement de l’intérieur du pays, engagé en 2004, par le président congolais, Denis Sassou Nguesso.
Madingou en avait bien besoin. Jusque-là, la ville ressemble davantage à une bourgade endormie.
La ville ne compte quasiment aucun kilomètre de voies bitumées alors qu’elle est traversée chaque jour par une flopée de camions venant de Brazzaville, la capitale, ou de Pointe-Noire, la ville océane, qui, en saison sèche, pulvérisent sur chaque feuille d’arbre, sur chaque maison, sur chaque habitant de la ville, un nuage de poussière ocre. Si Madingou, qui abrite quelque 20.000 habitants, ne connaît pas de problème d’électricité puisqu’elle est alimentée par le barrage hydroélectrique de Moukoukoulou, en revanche, l’eau y est distribuée au compte-gouttes, soit deux fois par jour à cause de la vétusté de l’usine de la Société nationale de distribution d’eau (SNE).
Un autre souci majeur, l’assainissement. La ville manque de caniveaux et ne dispose pas d’unité de traitement des ordures ménagères. Les habitants brûlent eux-mêmes leurs ordures.
Osons croire que les chantiers de la municipalisation accélérée dans la Bouenza apporteront un début de réponses positives à ces problèmes. En attendant la manne de 2016, pour désenclaver, équiper et moderniser la ville, Madingou reste dans l’expectative.
Edwige KISSINGER