Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a mis en garde, le 6 juin à Brazzaville, contre toutes les velléités de fraude lors du déroulement de l'examen.
Les épreuves du baccalauréat général démarrent mercredi prochain 13 juin, sur l'ensemble des centres d'examen retenus à cet effet. Après une tournée d'inspection desdits centres, afin de s'assurer du niveau d'avancement des programmes et de préparation des candidats, le ministre Anatole Collinet Makosso a donné certaines consignes aux membres du jury dans le cadre de l’accomplissement de leur mission.
Rappelant le contexte social et économique très tendu dans lequel se tiennent ces examens, le ministre a indiqué que le gouvernement a fourni beaucoup d’efforts pour leur bonne organisation.
« Après de tels efforts, il nous faut éviter de revivre ce que nous avons vécu dans notre parcours, il y a quelques années. Vous êtes de hauts cadres de l’administration, de brillants universitaires, de hauts cadres de l’enseignement, de l’éducation nationale, des inspecteurs, professeurs de lycée, avec une riche expérience. Ce n’est pas à la faveur ou par une session du baccalauréat qu’on va cracher sur tout ce parcours », a-t-il prévenu.
Selon Anatole Collinet Makosso, le rapport établi sur l’organisation des examens d’État, depuis une dizaine d’années au Congo, est alarmant du fait des comportements de certains cadres nationaux. Aussi, a t-il demandé aux membres du jury de prendre des engagements fermes pour que cela ne se reproduise plus.
Le ministre a, en outre annoncé que des inspecteurs pédagogiques ont été interpellés par les services de sécurité. Ces inspecteurs préconisaient la mise en place d'un certain nombre de manœuvres de nature à entacher l’intégrité des examens. De même, de faux élèves, qui se comportent comme des mercenaires à chaque session d’examen, ont été identifiés dans certains centres.
Au regard des résultats obtenus par les candidats au baccalauréat blanc, le ministre s'est montré inquiet quant au pourcentage d’admission au présent examen. Aussi, a t-il demandé à tous d'ouvrir l’œil.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville