Michel Mokoko, l’arme utilisée par la diaspora contre Sassou Nguesso

Face à une opposition qui passe son temps, à deux mois de l’élection présidentielle, à se tirer dans les jambes pour des intérêts personnels et non de tout un peuple, des congolais de France réunis au sein du mouvement politique « Changeons le Congo » dirigé par Brice Euloge Nkounkou, appelle à la candidature de Jean-Marie Michel Mokoko.

« Nous voulons tous d’une nouvelle République certes, mais pas avec des anciens combattants à la tête. Les opposants qui sont au pays n’accordent pas leurs violents alors que le temps passe. Cette division profite au président Sassou. La seule carte qui nous reste en main, c’est donc Jean-Marie Michel Mokoko. Il connaît mieux le terrain et les hommes qui sont aux commandes du pays depuis des années. Il peut bien les affronter démocratiquement pour sauver le pays », a déclaré le Coordinateur de « Sauvons le Congo », Brice Euloge Nkounkou à l’issue d’une réunion de leur mouvement politique, mercredi soir, dans un restaurant du 20è arrondissement de Paris.

« Face à une opposition en perte de vitesse, l’alternative pour nous c’est M. Mokoko qui a une reconnaissance pour services rendus sur le plan national et international. A lui maintenant de saisir la main tendue d’une partie du peuple congolais et de prendre ses responsabilités. Avec lui comme candidat face au président Sassou, la communauté internationale, ne pourra jamais abandonner le Congo », a-t-il ajouté.

Au Congo-Brazzaville, la date de l’élection présidentielle est déjà connue (20 mars 2016) mais le président Denis Sassou Nguesso ne fait pas mystère de sa volonté d’être candidat à sa propre succession au regard des opérations de collectes de fonds et des messages de soutien à sa candidature sur toute l’étendue du territoire national. En face, la principale plateforme de l'opposition (Frocad-IDC), semble avoir grand peine à s’entendre. Une partie de l’opposition veut participer aux élections et une autre appelle carrément au boycott.

Aurélie ISSIMBA