Le président français, Emmanuel Macron et son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso se sont parlé par téléphone le 4 août dernier, un entretien préparé la veille par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lequel avait appelé le numéro un congolais – qu’il connaît bien.
Que se sont dit Emmanuel Macron et Denis Sassou Nguesso lors de cette conversation téléphonique début août ?
Au menu de la conversation : la conclusion d’un accord avec le FMI souhaitée par la France, la situation intérieure congolaise avec la mise en œuvre prochaine du mécanisme de dialogue pouvoir – opposition prévu par la Constitution de 2015, mais aussi la crise libyenne.
Le président congolais préside le Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye.
Récemment, il n'a pas été prévenu par le gouvernement français de la rencontre entre les frères ennemis libyens Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar à La Celle-Saint-Cloud, non loin de Paris.
D’où une certaine incompréhension, qu’Emmanuel Macron a tenu à dissiper en assurant à son interlocuteur Sassou Nguesso que l’UA avait toute sa place dans le processus et qu’il n’était pas question de la marginaliser.
Dans ses allées et venues ininterrompues et conformément aux objectifs que l’Union africaine s’est fixés sur le dossier libyen, le président congolais, Denis Sassou-Nguesso se démène, consulte à intervalles réguliers, entame des négociations directes et indirectes avec les hommes-clés du conflit, discute sans discontinuer des conditions d’une solution politique consensuelle à la crise libyenne.
Le souci étant pour le président congolais de persuader les protagonistes de s’entendre et de s’unir, pour enfin tenter, pourquoi pas un jour, de rassembler les dirigeants rivaux autour de la table du dialogue.
Jean-Jacques Jarele SIKA