Congo – Législatives 2017 : Le sprint final est lancé !

Les congolais sont appelés aux urnes dimanche pour les élections législatives, locales et départementales. À moins d'une semaine du scrutin, les candidats lancent leurs dernières forces dans la campagne pour séduire et convaincre.

Quel sera l'issue du scrutin de dimanche 16 juillet au Congo. En l'absence de tout institut de sondage pouvant donner une photographie des intentions de vote, chacun des candidats mesure ses chances de l'emporter par l'ampleur de la mobilisation et des foules qu'il peut rassembler.

Même si cette mobilisation s'accompagne de tous les « éléments de motivation » à savoir pagnes, tee-shirts, chemises, casquettes ou autres billets de banque, pouvant fausser les choses, l'engouement et l'enthousiasme des potentiels électeurs sont désormais sous-tendus par une réelle adhésion aux idées des candidats ou simplement à la personnalité qu'ils incarnent.

Si dans les grands centres urbains, les luttes sont âpres du fait de la multiplicité des candidats et de la fragilité des ancrages électoraux, l'idée du changement est souvent brandie comme un argument devant influencer le choix.

À Brazzaville par exemple, l'attention sera focalisée sur les arrondissements 1, 2, 4 et 7 où les choses font se jouer serrées.

À Makélékélé, Bacongo, ou Mfilou, ont assistera quasiment à des joutes fratricides, conséquence de l'éclatement de la principale base électorale qui y trônait naguère, en des formations désormais antagonistes.

Dans les arrondissements 3, 5, 6 ou 8, les candidats issues des partis de la majorité semblent avancer en roue libre, en terrains presque conquis.

À l'intérieur du pays, le choses paraissent plus simples, avec des fiefs quasiment dédiés. Dans de nombreuses circonscriptions, les candidats parfois en fin de mandature aspirent à rempiler sur la base d'un contrat de confiance établi avec les électeurs depuis de nombreuses années déjà.

Là où se présentent de nouveaux candidats, venant parfois bousculer les us établis, ceux-ci surfent sur le manque de réalisations du député sortant vis à vis de ses mandants. Un abandon qui appellent de tous une sanction.

Ainsi présentées, les choses semblent presque faites à l'avance pour une élection qui ne présage pas de véritable suspens.

Les partis traditionnels ancrés dans leurs fiefs historiques, remporteront à coup sûr leur mise. Les 20 membres du gouvernement qui se présentent parfois sans adversaires en face d'eux sont quasiment sereins, même si nul ne sait ce qu'il adviendra des potentiels ministres non élus.

Bertrand BOUKAKA