Congo – UA : Le président Denis Sassou N'Guesso prend part au 29è sommet

Le chef de l'État congolais a quitté Brazzaville dimanche pour Addis-Abeba. Dans la capitale éthiopienne, Denis Sassou N'Guesso prend part au 29è sommet de l’Union africaine qui se tient les 3 et 4 juillet 2017 sur le thème : "Tirer pleinement parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse".

Redire les choses comme pour insister sur la force d’entraînement qu'elles suscitent et s'y impliquer pleinement, les chefs d'État et de gouvernement africains ont pour leur 29è session, reconduit le même thème que celui de la rencontre de janvier : ''Tirer pleinement parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse''.

À l'heure où la jeunesse africaine est en proie aux doutes, alors qu'elle devait constituer un véritable levier pour le développement du continent, les chefs d'États et de gouvernement ont a cœur de trouver des solutions idoines pour assurer à cette jeunesse un avenir meilleur.

Au moment où, de plus en plus, le drame de l'immigration se noue chaque jour par de dizaines, voire des centaines de vies de jeunes africains englouties dans les flots en Méditerranée, la question ne manquera pas de s'inviter à la tribune du 29è sommet.

Au nombre des allocutions, on suivra avec attention, celle du président de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement, Alpha Condé, Président de la République de la Guinée quelque peu rattrapé par le thème du sommet, lui qui est presque en froid avec sa jeunesse, notamment les étudiants guinéens.

L'allocution du nouveau président de la Commission de l’organisation panafricaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat et Mahmoud Abbas est également attendue.

Selon des sources proches de la Commission de l’Union, les Chefs d’état et de gouvernement évoqueront la question de la réforme de l’organisation panafricaine. « Le suivi de la mise en œuvre, conformément aux décisions des sommets de juillet 2016 et janvier 2017, avait été solidairement confié à leurs Excellences Messieurs Paul Kagame, Idriss Déby Itno et Alpha Condé », indiquait récemment Moussa Faki Mahamat.

Sur le fond du sujet, on reproche à l’organisation panafricaine ses lourdeurs bureaucratiques, sa dépendance financière aux bailleurs internationaux, les problèmes de mise en œuvre des décisions, ainsi que son incapacité à se remettre réellement en question.

Les crises sur le continent seront aussi au rendez-vous. Le Soudan du Sud, les situations en Libye, au Mali, en République Centrafricaine, en République Démocratique du Congo et bien d’autres sujets seront analysés par les dirigeants africains.

Bertrand BOUKAKA