Le porte-parole de la plate-forme IDC-FROCAD (opposition), Charles Zacharie Bowao a déclaré que «seul un dialogue incluant toute la classe politique pourrait sortir le Pool de la crise».
L’ex ministre congolais de la Défense a fait cette déclaration lors de la session extraordinaire de la plate-forme IDC-FROCAD à Brazzaville.
Même son de cloche pour Joe Washington Ebina, président du mouvement de la société civile FULD.
Ce dernier a demandé lui aussi un dialogue politique inclusif, sous l'égide de la communauté internationale pour sauver le département du Pool (sud).
La principale plateforme d'opposition devrait décider ce mercredi 24 mai si elle participe ou non aux élections locales et législatives de juillet prochain.
Depuis un an le département du Pool est secoué par des combats. Ils opposent forces de sécurité et les partisans de l'ancien chef rebelle, Fréderic Binsamou alias le Pasteur Ntoumi.
L'essentiel des combats se déroule à huis clos, sans journalistes et sans humanitaires. Et certains villageois, on ignore combien, vivent reclus dans ces zones, comme pris en étau.
D'autres, 20 000 au minimum, estiment les ONG, ont fui dans les départements voisins.
Récemment le président congolais, Denis Sassou Nguesso a reconnu, lors d’une interview exclusive accordée à France 24, les difficultés du gouvernement à contrôler la situation sécuritaire dans le département du Pool.
Le numéro un congolais a refusé toutes négociations avec ceux qu’il qualifie de « terroristes ».
En novembre 2016 à Brazzaville, Sassou Nguesso a demandé aux populations et aux leaders politiques du Pool de tourner le dos à Ntoumi et sa milice privée afin de mettre ce dernier hors d’état de nuire.
Ntoumi, ce pasteur qui donne du fil à retordre au gouvernement de Brazzaville depuis la fin des années 1990, est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt et traqué par les autorités congolaises.
Germaine Mapanga
