Congo – Concertation de Ouesso : L'UPADS précise sa ligne politique et donne les raisons de sa participation

Les dirigeants du parti de Pascal Lissouba avaient été mis à l'index pour avoir participé à la concertation de Ouesso, alors que presque toute l'opposition dite radicale avait boycotté le rendez-vous. Dans une conférence de presse tenue mercredi 15 mars à Brazzaville, Pascal Tsaty Mabiala a édifié la presse nationale et internationale sur les raisons de la participation de son parti à ladite concertation politique.

Définissant d'emblée le cadre de la lutte politique de son parti, Pascal Tsaty Mabiala a précisé que  l’Upads mène un combat politique démocratique et pacifique. Aussi, le dialogue et la concertation sont des vertus qu'elle ne saurait trahir.

« Ce n'est ni une trahison ou une compromission, car chaque parti jouit d’une autonomie fonctionnelle, bien qu’étant dans une coalition politique. »

Pour Pascal Tsaty Mabiala, à la lumière du constat fait sur le non-respect des conclusions des précédentes concertations politiques, l’Upads est allée à Ouesso avec des suggestions relatives à l’organisation d’un recensement couplé à la biométrie, la recomposition de la Commission nationale électorale indépendante, la réalisation d’un découpage électoral transitoire et minimal, ainsi que le plafonnement des dépenses de campagne électorale.

Pascal Tsaty Mabiala a par ailleurs reconnu que Ouesso a marqué quelques avancées dans le domaine de la gouvernance électorale. « Nous attendons la mise en application par le gouvernement des recommandations de Ouesso. Si la mise en œuvre de la biométrie a été renvoyée à 2018, les trois autres exigences de l’Upads ont été prises en compte », a-t-il précisé.

Le premier secrétaire de l'Upads a relevé au passage qu’il est surpris de constater que certains partis politiques sont motivés à prendre part aux différentes élections pendant qu’ils refusent de participer aux concertations qui les préparent.

Pascal Tsaty Mabiala a révélé que l’opposition politique congolaise actuelle est circonstancielle parce qu’elle n’est pas structurée et manque de programme et de projet politiques.

Abordant la situation économique actuelle du Congo marquée par une crise financière, Pascal Tsaty Mabiala a exprimé l’inquiétude de voir le Congo se remettre sous un programme d’ajustement structurel, avec toutes les conséquences négatives sur le plan social.

Bertrand BOUKAKA