Brazzaville : « Pas d'ingérence française » le député Michel TERROT choisit le bon sens et rejette l’alternance absolue

Député français et président du groupe d'amitié France-République du Congo, interrogé par nos confrères des Afriques, journal en ligne, Michel TERROT s’est livré sans détours à propos de la situation post-électorale au Congo- Brazzaville.

Les Afriques : Vous êtes député français et président du groupe d’amitié France-République du Congo. Le ministère français des Affaires étrangères se montre plutôt discret publiquement sur la situation au Congo-Brazzaville. Quel est votre regard ?

Michel Terrot : Il faut regarder et observer l'évolution de la situation sur place. Et je pense que toute idée d'ingérence n'est pas constructive. Je suis député de la nation française et accessoirement président du groupe d'amitié France-République du Congo au parlement français. Il faut que les droits de chacun ne soient pas négligés mais là encore, je me répète, il ne faut pas tomber dans l'ingérence.

Les Afriques : Quel message souhaitez-vous transmettre dans cette situation tendue ?

Michel Terrot : Que ce soit dans un camp ou l'autre, plus il y a de la stabilité, mieux c'est pour le climat des affaires. C'est ce que nous dit la communauté d'expatriés. Par ailleurs, j'ajoute que toute idée d'ingérence est choquante. Ce n'est pas à la France de délivrer des brevets de bonnes ou mauvaises conduites.

Les Afriques : Souhaitez-vous le départ de Denis Sassou Nguesso ?

Michel Terrot : Ecoutez, c'est au peuple congolais de trancher. J'avais été au Congo en 2006-2007 quand Denis Sassou Nguesso était alors retranché dans son camp, ce n'est pas beau à voir. Et la stabilité politique est garante du développement. C'est la raison pour laquelle je pense que le continent doit éviter de faire des aventures... Et on peut dire que je m'efforce, d'une certaine façon, à être moins moraliste. Pour une simple raison : la démocratie que nous connaissons en Occident ne peut s'appliquer stricto sensu en Afrique ou ailleurs, car il faut tenir compte des aspects culturels.

GM