Des membres influents de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS/Opposition modérée), menés par M. Martin Koumba, membre du Conseil National del’UPADS, ont décidé de porter plainte contre leur leader Pascal Tsaty Mabiala. Cette plainte, déposée devant les instances judiciaires, accuse le député de Loudima de plusieurs délits, graves menaces, usurpation de titre, faux et usage de faux, refus de reconnaître les différents courants qui s'expriment au sein du parti...
Selon les plaignants, ces infractions menaceraient non seulement la sécurité de M. Martin Koumba, mais aussi la survie même du parti crée par le Professeur Pascal Lissouba.
Les militants dénoncent des actes qui, selon eux, mettent en péril l’intégrité et la cohésion interne du parti. Dans ce contexte tendu, ils ont estimé qu’il était de leur devoir de faire appel à la justice pour que lumière soit faite sur ces accusations.
La plainte, en plus de revendiquer la protection des droits de M. Martin Koumba, vise également à garantir l’équité et à préserver les valeurs démocratiques de l’UPADS.
En effet, cette décision de porter l’affaire devant les tribunaux n’est pas seulement motivée par des intérêts individuels, mais aussi par un désir de préserver l’image du parti et d’assurer sa stabilité à long terme.
Les plaignants, tout en exprimant leur confiance en la justice congolaise, ont annoncé qu’ils se réservent le droit de se constituer partie civile pendant le procès, afin de s’assurer que la procédure suive son cours dans le respect des lois de la République.
La situation autour de l'UPADS soulève des questions sur l'avenir de ce grand parti de l'opposition, et les suites de ce procès pourraient bien redéfinir ses équilibres internes.
Cette plainte marque un tournant majeur dans la vie politique du parti, avec des implications qui pourraient avoir un impact à la fois sur son leadership et sur la scène politique nationale.
Ces faits, bien que lourds, ne sont pas prescrits et relèvent d'une importance capitale pour l'avenir du parti.
On rappelle que plusieurs cadres de l’UPADS ont toujours reproché à Pascal Tstay Mabiala, entre autres, sa mauvaise gestion des ressources humaines du parti dans la répartition des rôles tant au sein des différentes commissions de l’Assemblée nationale que dans le choix des candidats et leur positionnement sur les listes, le favoritisme, le clanisme, primant sur le mérite et la préséance au sein du parti, la haine, la rancune et la mise à mort politique des militants et dirigeants exprimant un avis contraire, la bureaucratie en lieux et place de l’animation du parti depuis le sommet jusqu’à la base, le fait de décider seul, sans en avoir reçu mandat, de la vente de l’immeuble abritant l’ancien siège, en violation flagrante des articles 85 des statuts et 183 du règlement intérieur, caractéristique de faute lourde et passible de graves sanctions, la non présentation au Conseil national des pièces authentifiées : l’acte de vente de l’immeuble du parti, la facture des honoraires payés au notaire, les pièces administratives relatives au titre foncier de l’ancien et du nouveau siège, l’acte d’achat du terrain de Diata, abritant le nouveau siège, les factures avec le coût total de la construction du nouveau siège, la déliquescence du parti en matière électorale dans ses fiefs historiques, l’absence d’un projet de société lu et approuvé par les instances du parti…
Plusieurs fois reporté depuis 2017, le congrès de l’Upads aura lieu au deuxième semestre 2025.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville