Congo – Gratuité de la césarienne : Le ministre Mokoki a informé les sénateurs de la disponibilité des kits

Lors de la séance des questions orales au gouvernement avec débat, le 21 juin, le Ministre de la Santé et de la population, Gilbert Mokoki a informé les sénateurs de ce que le gouvernement va poursuivre les efforts pour améliorer la disponibilité des kits de la césarienne. Dans le même temps, il va renforcer le contrôle et la fermeture des cliniques privées dans tout le pays.

Gilbert Mokoki a expliqué que le décret 2011 avait institué un régime de gratuité relative à la prise en charge de la césarienne, la grossesse extra-utérine, des soins d’urgence de nouveau-nés issus d’une césarienne et d’autres interventions obstétriques majeures pour contribuer efficacement à la réduction de la mortalité maternelle et infantile.

Cependant, la mise en œuvre de ce décret a connu des difficultés et un second décret 2022-75 du 20 février 2022 a transformé ce régime en programme national, réactivant ainsi la gratuité de la césarienne.

« Ce second décret de 2022, a élaboré une stratégie mise en œuvre progressivement en fonction des ressources mises à la disposition du ministère de la Santé. À ce jour, 13 formations sanitaires pilotes ont été choisies et dotées de kits de césarienne », a-t-il expliqué, ajoutant que dans les prochains jours, le nombre des zones de formation sanitaire va augmenter.

Dans la mise en œuvre de ce programme, les problèmes logistiques et les risques de rupture de stock ont été identifiés. « Pour y remédier, 23 conteneurs de kits sont déjà au port de Pointe-Noire et 12 livrés à la Centrale d’achats de médicaments essentiels et de produits de santé (Cames). Des commandes supplémentaires de kits pour un montant de 2 milliards de Francs CFA, sont également, prévues dans le budget 2024 », a rassuré Gilbert Mokoki.

Concernant la fermeture des cliniques privées non réglementaires, Gilbert Mokoki a rappelé que la politique du gouvernement encourage l’initiative privée en matière de santé, conformément à l’article 36 de la Constitution. Cet article stipule que « L’État est garant de la santé publique » et garantit le droit de créer des établissements socio-sanitaires privés dans les conditions fixées par la loi.

Les fermetures de cliniques sont décidées dans deux situations. La mise en danger de la santé publique ou l’absence d’autorisation d’ouverture.

« Au total, sur toute l’étendue du territoire national, au premier semestre 2024, 221 formations sanitaires ont été contrôlées par l’Inspection générale de santé dont 22 décisions de fermeture ont été prises pour une mise en danger de la santé de tous les lieux », a révélé Gilbert Mokoki.

À Brazzaville, de mars 2024 à ce jour, 36 formations sanitaires ont été contrôlées par l’Inspection générale de la santé. Parmi elles, 90, soient 68,17%, disposent d’autorisation d’exercer. La police administrative, quant à elle, a contrôlé 271 cabinets et cliniques privées, parmi lesquels 148 ne sont pas en règle.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville