Le Conseil d’Etat a donné son accord ce mercredi à la hausse des frais universitaires pour les étudiants extra-européens décidée en novembre 2018.
Peu d'établissements supérieurs ont décidé de mettre en place dès la rentrée dernière cette hausse des frais pour les étudiants extra-européens, qui porte à 2 770 euros les droits d'inscription en licence et 3 770 euros en master, contre respectivement 170 euros et 243 euros pour les étudiants européens.
Le Conseil d'Etat a expliqué que des aides sont attribuées aux étudiants et que « les étudiants en mobilité internationale peuvent être éligibles à certaines d'entre elles » ou bénéficier d'une « exonération totale ou partielle des droits d'inscription mis à leur charge ».
Cette hausse avait été annoncée dans le plan « Bienvenue en France » : une série de mesures visant à « attirer davantage d'étudiants étrangers en France » et dans le but d'accueillir un demi-million d'étudiants extra-européens d'ici 2027 et favoriser le départ à l'étranger de davantage d'étudiants, dans le cadre des échanges universitaires ou d'une mobilité diplômante.
Ce mercredi, après la publication de la décision sur le compte Twitter de l'Unef, les internautes n'ont pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux, certains assurant que cette décision « ferme les portes de l'enseignement français aux étudiants étrangers ».
Cependant, une grande partie des établissements de l'Enseignement supérieur a réussi à ne pas appliquer la hausse des droits d'inscription pour les étudiants étrangers en utilisant la possibilité d'exonérer de frais une partie de leurs effectifs. Mais ce dispositif ne pourra pas être utilisé de manière durable.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville