Coronavirus : Il ne suffit pas de suspendre la dette des pays pauvres, il faut l'annuler, selon 300 parlementaires dans le monde

Annuler la dette des pays pauvres, c'est la moindre des choses que peuvent faire la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et d'autres institutions financières internationales, affirment 300 parlementaires emmenés par le sénateur américain Bernie Sanders et la représentante démocrate Ilhan Omar. Parmi les signataires figurent aussi l'ancien leader travailliste, Jeremy Corbyn, ou encore l'ancien président de l'Argentine, Carlos Menem.

Certes, affirment les signataires, le G20 a décidé en avril dernier de suspendre la dette des pays les plus pauvres. Mais le but est d’empêcher un accroissement inimaginable de la pauvreté, de la faim et des maladies qui menace des centaines de millions de personnes.

Face aux conséquences économiques potentielles de la pandémie de nouveau coronavirus, Il faut donc que le remboursement de la dette soit complètement annulé au lieu d'être simplement suspendu.

Et pour ce faire, affirment les signataires, il faut augmenter les ressources de la Banque mondiale et du FMI.

Annuler la dette des pays les plus pauvres de la planète, la France soutient cette initiative. Mais bon nombre de créanciers s'y refusent.

Pour la Banque mondiale par exemple, une telle décision nuirait à sa réputation de prêteur et affaiblirait ses capacités d'action dans le futur.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville