RDC : Le pays accorde un délai de deux mois à tout réfugié pour quitter son territoire

Suite à l’expulsion brutale et parfois violente, des ressortissants de la RDC d'Angola, avec un peu plus de 9 personnes tuées, les autorités congolaises donnent un ultimatum de 2 mois aux refugiés se trouvant sur leur territoire pour déguerpir.

Depuis quelques temps, les congolais sont expulsés manu militari d’Angola. Environ 180 000 Congolais ont été refoulés ces derniers jours.

Le 12 octobre, à Lubumbashi, le vice-ministre des Affaires étrangères, Agée Matembo, a exprimé son ras-le-bol face à cette situation, tout en déplorant les conditions inhumaines dans lesquelles sont expulsés ses compatriotes qui jusque-là, pensaient vivre dans un pays ami et frère.

Avec pour seuls biens emportés, quelques objets rassemblés à la hâte, les expulsés laissent derrière eux parfois le fruit de toute une vie. Ceux qui le peuvent notamment les femmes et les enfants, s’entassent dans des véhicules de transport de marchandises, alors que les hommes et les jeunes garçons, choisissent de traverser la frontière à pied.

Ceux qui se montrent ‘’ récalcitrants ‘’ ou qui s’opposent aux conditions de leur expulsion sont battus à plate couture. On recense 9 personnes tuées du fait de ces violences.

Dans ce qui apparait comme un échange de mauvais procédés, la RDC qui s’indigne du fait que la CIRGL reste muette face aux agissements angolais, accorde un délai de deux mois à tous les pays dont les ressortissants ont trouvé refuge sur le sol congolais en vue de leur rapatriement.

La RDC a accueilli sur son sol, près de 250 000 réfugiés rwandais, 185 000 burundais, 700 000 centrafricains et près de 300 000 sud-soudanais.

La RDC dit « constater que plusieurs États ne respectent pas l’accord d’Addis Abeba sur la paix et la sécurité ».

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville