L’ancien secrétaire général de l’ONU et prix Nobel de la paix Kofi Annan est mort à l’âge de 80 ans

L’ancien secrétaire général de l’ONU et prix Nobel de la paix, le Ghanéen Kofi Annan, est décédé, ce samedi 18 août, à l’âge de 80 ans, après « une courte maladie », a annoncé à Genève la Fondation Kofi Annan dans un communiqué.

Les réactions lui rendant hommage, se multiplient. L'actuel secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a salué « une force qui guidait vers le bien ».

«De bien des manières, Kofi Annan incarnait les Nations unies. Il est sorti des rangs pour diriger l’organisation vers le nouveau millénaire avec dignité et une détermination sans égales », a souligné le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

« Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU et prix Nobel de la Paix, a quitté ce monde pendant la nuit. La France lui rend hommage. Nous n’oublierons jamais son regard calme et résolu, ni la force de ses combats », a déclaré le président français, Emmanuel Macron sur son compte Twitter.

L'ex-président américain Barack Obama a pour sa part salué « son intégrité, sa détermination, son optimisme et son sens de notre humanité partagée » et souligné que l'ancien secrétaire général des Nations unies avait contribué à « motiver et inspirer » la « prochaine génération de leaders ».

Kofi Annan a ainsi su s’attirer les éloges des diplomates du monde entier. L’ancien ambassadeur américain à l’ONU, Richard Holbrooke, le considère comme « le meilleur secrétaire général de l’histoire des Nations unies, sans exception ».

Par son habileté, son opiniâtreté et son intégrité, le Ghanéen disparu le 18 août a su être un interlocuteur accepté aussi bien par les Chinois que par les Américains, les musulmans, les Occidentaux, les Arabes, les Israéliens, le Nord et le Sud. Il a dirigé l’ONU dans un monde où la guerre froide était terminée, mais où d’autres conflits faisaient rage, comme en Yougoslavie, en Tchétchénie ou au Congo.

Dans un monde aussi où le XXIe siècle s’ouvrait, traumatisé par les attentats du 11 septembre 2001. Visionnaire, Kofi Annan a contribué à remettre les Nations unies au cœur du règlement des conflits.

Il est parvenu à résoudre plusieurs oppositions épineuses, avec un mélange inédit de douceur, de charme et de franc-parler. Ses interventions ont été capitales à la frontière israélo-libanaise en 2000, ou lors de l’escalade américano-irakienne en 1998, année où il a obtenu la signature d’un accord sur le contrôle des sites militaires irakiens.

Jarele SIKA / Les Echos du Congo Brazzaville