Sommet UE-UA : L’Europe a tout à gagner si elle s'engage pour développer l'économie africaine (Antonio Tajani)

L'Europe, ces derniers temps, a beaucoup regardé la Chine et la Russie, aux dépens de l'Afrique. Ainsi, pour le sommet UE-UA qui s’ouvre ce mercredi à Abidjan en Côte d’Ivoire, le président du Parlement européen, Antonio Tajani a déclaré que l'Europe a tout à gagner si elle s'engage pour développer l'économie africaine.

«Les problèmes de la jeunesse en Afrique sont une priorité, mais le continent recèle un potentiel de croissance est formidable, et c'est une immense opportunité. Il faut compter sur les jeunes d'Afrique, mais aussi leur donner l'espoir, les faire rêver, leur laisser entrevoir un avenir sûr », a souligner le président du Parlement européen, Antonio Tajani sur TV 5 Monde.

«Un sommet tous les trois ans, c'est insuffisant. Il faudrait se réunir au moins tous les deux ans. Les décisions prises doivent être mises en œuvre de façon immédiate et développée au niveau sectoriel. J'ai récemment visité une usine de chocolat en Côte d'Ivoire, où travaillent 1200 personnes. Un investissement français. C'est un exemple à suivre pour réduire le chômage et l'immigration : des investissements intelligents et une diplomatie économique », a-t-il ajouté.

Selon lui, un plan d'aide financier est incontournable dans l'intérêt de tous, pour l'Europe, qui doit agir contre le terrorisme et «ne peut pas accueillir des millions de personnes ».

Les ambitions européennes sont encore trop modestes, pour Antonio Tajani : « Les 3,4 milliards d'euros prévus aujourd'hui doivent passer à 40 milliards, avec un effet levier pouvant aller jusqu'à 500 milliards d'euros. »

Avec l'aide de la banque européenne d'investissement, le président du Parlement veut que l'UE participe au développement, avant tout, d'infrastructures en Afrique : chemin de fer, électricité, autoroutes... «Avec une vraie stratégie coordonnée avec les africains.

"Avec les matières premières que possède l'Afrique, nous pouvons trouver un terrain de coopération et un mode opératoire", a conclu Antonio Tajani.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville