Gabon : Des gabonais de Paris demandent à Macron de ne jamais recevoir Ali Bongo au palais de l’Elysée

Quelques gabonais de Paris, très hostiles au pouvoir de Libreville, ont manifesté hier devant le quartier général (QG) de campagne d’Emmanuel Macron, pressenti comme le futur président de la France, pour lui demander de ne jamais recevoir le président gabonais, Ali Bongo Ondimba au palais de l’Élysée, s’il est élu au soir du 7 mai prochain.

Sur la banderole portée par ces gabonais de Paris, tous enveloppés dans les couleurs nationales (vert, jaune bleu), Ali Bongo Ondimba est accusé d’être un «dictateur fraudeur».

Peu probable cependant que ce que cela suffise à convaincre la France de lâcher le pouvoir de Libreville. Parce que ses ressortissants y sont très nombreux, environ 12 000, mais aussi au nom d'une histoire mouvementée et d'intérêts bien compris.

Le père du président Ali Bongo, Omar Bongo, avait sa définition des relations franco-africaines : «L’Afrique sans la France, c’est une voiture sans chauffeur. La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant ».

Et justement, le commerce du pétrole gabonais se porte bien.

Selon les chiffres fournis par Total Gabon, au 2e trimestre 2016, son chiffre d'affaires s'élève à 194 millions de dollars, en hausse de 33 M$ (+20%) par rapport au 1er trimestre 2016 (161 M$).

Germaine Mapanga