Centrafrique : Les forces américaines commises à la traque de Joseph Kony se retirent sur une note d'échec

Les États-unis ont débuté le retrait de leurs troupes déployées depuis 2011pour traquer la rébellion LRA. L'annonce a été faite par le général Thomas Waldhauser, à la tête du commandement américain pour l'Afrique (Africom).

Les deux cent cinquante militaires américains stationnés dans la ville d’Obo à l’Est de la Centrafrique ont commencé à quitter le pays alors que l’invisible et insaisissable chef de la LRA Joseph Kony reste dans la nature.  Joseph Kony est recherché pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale.

D’après Africacom, l’opération militaire a coûté 780 millions de dollars depuis 2011 aux États-Unis.

Sur le terrain, la situation sécuritaire reste préoccupante. En plus des hommes de Joseph Kony qui sont toujours en activité, l'est de la Centrafrique fait face depuis quelques mois à d'autres "bandes armées", principalement l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), une autre faction de l'ex-Séléka.

La LRA, dispersée depuis 2005 dans le nord-est de la République démocratique du Congo, ainsi qu'en Centrafrique et au Soudan du Sud a tué un peu plus de 100.000 personnes en Afrique centrale ces 25 dernières années, selon un rapport de l'ONU.

Bertrand BOUKAKA