Inde – Afrique - Violences racistes : Les ambassadeurs africains disent leur mécontentement

Plusieurs diplomates africains sont sortis de leur silence face aux violences perpétrées contre des étudiants noirs en Inde.

Dans une lettre adressée aux autorités indiennes, des ambassadeurs de 44 pays africains ont exprimé leur mécontentement face à la passivité des autorités devant les agressions et violences contre des étudiants noirs, notamment originaire d'Afrique, vivant en Inde.

Selon ces diplomates, l'Inde ne prend pas assez de mesures nécessaires pour protéger la communauté noire face aux attaques à caractère "xénophobe et racial".

Les diplomates ont réclamé une enquête indépendante menée par des groupes de défense des droits de l'Homme, dont le Conseil de droits de l'Homme des Nations unies, suite à la récente agression de Greater Noida qui a été l'incident de trop, alors que des garanties d’apaisement avaient été données par les autorités indiennes.

En mars , un groupe de jeunes Nigérians avait été passé à tabac, certains à coups de chaises en métal et de bâtons, à Greater Noida, en grande banlieue de la capitale indienne. Seulement six suspects avaient été arrêtés à la suite de ces agressions.

En mai 2016, un jeune professeur congolais de 29 ans, Olivier Masanga Kitanga, avait été tué à coup de pierres et de briques par trois hommes à Vasant Kunj, un quartier de la banlieue sud de New Delhi, une ville où les africains sont fréquemment victimes d'attaques racistes.

Olivier Kitanga de RDC, victime d'une attaque raciste

Régulièrement, les jeunes filles en majorité d'origine nigériane ou ghanéenne accusées de prostitution sont dévêtues et battues, voire à mort en toute impunité, parfois en pleine rue, à défaut de mettre le feu à leur maison.

 La police rejette généralement l'intention raciste dans ce type d'agressions.

Benoît BIKINDOU