Ghana – Grossesses précoces : Les enseignants principaux géniteurs

La Direction de la Santé dans la région centrale au Ghana a rendu public l’effectif des grossesses dans les écoles primaires et secondaires et a accusé plusieurs groupes d'hommes dont des enseignants.

Sur les investigations menées entre la période des mois de juillet et décembre 2016, la direction régionale de la santé a révélé que 12.048 cas de grossesses ont été relevés chez des adolescentes.

Sur ce chiffre, 301 grossesses soit un pourcentage de 5,9 sont l’œuvre des enseignants. Ceux-ci ne vont pas bien loin, ils se servent dans leur classe ou dans l'établissement.

Les enseignants " broutent" là où ils sont attachés

À l'Université de Cape Coast, le directeur régional intérimaire, Stephen Anyomi, a dénoncé le phénomène mais a fait observer que les grossesses en milieu scolaire sont en baisse par rapport à l’année dernière. Le chiffre de 12.048 de cas de grossesses en 2016 est en baisse par rapport à 14.000 enregistrés l'année précédente.

Outre les enseignants qui sont reconnu comme des auteurs des grossesses, le rapport a relevé que les autres personnes fautives sont des conducteurs, des ouvriers, des agriculteurs et des chômeurs. 

En vue de lutter efficacement contre les grossesses précoces en milieu scolaire, la direction régionale de la santé se dit prête à intensifier sa campagne de sensibilisation dans la région, un lieu où le phénomène de grossesse chez les jeunes filles est très élevé dans le pays.

Des campagnes contre les grossesses précoces sont régulièrement menées en Afrique.

Ces grossesses se révèlent souvent dangereuses pour les jeunes mères, soit un taux de 56,82% exposées aux hémorragies, à la mort fœtale in utero, déchirure du périnée et morts-nés, entre autres.

Benoît BIKINDOU