Assises d'Abidjan : Simone Gbagbo évoque sa nudité offerte aux pro-Ouattara

Accusée d’avoir commandité des attaques sur la commune d’Abobo, fief d’Alassane Ouattara, lors de la crise postélectorale de 2010 Simone Gbagbo a dit sa part de vérité aux juges de la Cour d’Assises d’Abidjan...

«J’ai échappé à plusieurs tentatives de viol en public en présence des soldats français. J’ai été mise nue par les combattants pro-Ouattara à la résidence présidentielle. Brutalisée, je suis arrivée à l’hôtel du Golf les fesses nues. Mes cheveux ont été arrachés.», a lâché Simone Gbagbo au président de la Cour, le juge Boiki Kouadio.

Et ce, pour tout simplement dire qu’elle est également une victime des violences à l’endroit de la gente féminine. Clarifiant ainsi au passage qu’elle ne pourrait commanditer des violences à l’égard d’autres femmes.

Revenant par ailleurs sur la présence des soldats français qui filmaient, la scène des violences qu’elle a endurées lors de son calvaire entre les mains des ex-rebelles le 11 avril 2011, elle a accusé ouvertement la France d’avoir joué un rôle de belligérant durant cette crise.

Ils se sont délectés de la nudité de l'ex première dame

« Je n’ai rien contre la France. Mais elle a accentué la crise ivoirienne. », a-t-elle regretté tout en ayant une pensée à l’endroit de toutes les victimes et les prisonniers politiques dont son époux, Laurent Gbagbo qui a célébré son 71ème anniversaire mardi 31 mai dernier.

Et l’ex-vice présidente du Front populaire ivoirien de faire cette mise en garde. « Alassane Ouattara a dit le 1er mai qu’il n’y a plus de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Qu’il arrête cette intoxication…» 

Arrielle KAMBISSY