Le vice-maire de Brazzaville Guy Marius Okana interpellé pour pratiques pédophiles et placé sous mandat de dépôt

Le phénomène d’agressions sexuelles sur les mineurs continue d’être au centre de l’actualité dans notre pays. Pour preuve, la récente interpellation du vice-maire de Brazzaville, Guy Marius Okana, déféré au parquet pour « viol présumé sur mineur de 17 ans», conforte l’idée selon laquelle la pratique est répandue.

Évidemment ce n'est jamais écrit pédophile sur son front.

Mais le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Oko Ngakala, a décidé d’engager des poursuites contre Guy Marius Okana, maire adjoint de la ville de Brazzaville,  « pour des faits des pratiques pédophiles ».

Une information judiciaire est ouverte contre lui devant le juge d’instruction pour les faits précités.

Cette  ignoble affaire de droit commun, dans un pays qui s’est doté d’une loi protégeant la femme, la loi Mouébara, risque de briser pour longtemps sa carrière politique, maculer son casier judiciaire, lui qui  était dans son deuxième mandat comme vice-maire de la capitale congolaise.

A Brazzaville, les viols sur mineurs sont devenus monnaie courante.

En février dernier, Hervé Manana 49 ans, célibataire, père de 4 enfants, a été présenté devant le procureur de la République André Oko Ngakala. Ce directeur du CEG Nganga Edouard à Brazzaville, a été interpellé en flagrant délit de tentative de viol sur des filles mineures, élèves audit collège.

Un véritable prédateur que ce directeur de collège qui a reconnu qu’il se livrait à cette pratique depuis quatre ans déjà. Dans le bureau du procureur où était conviée la presse, quatre victimes, toutes âgées de 14 ans, élèves en classe de troisième, ont expliqué ce qu’elles avaient subi de la part de leur directeur. Toutes ont évoqué des attouchements, après des menaces diverses et répétées, en rapport avec leur scolarité pour les contraindre à accepter de faire la volonté du directeur.

Le mode opératoire était toujours le même. Le directeur conviait les filles dans son bureau, les intimidait et tentait d’abuser d’elles. Certaines de celles qui ont déposé devant le procureur, ont évoqué des attouchements non consentis, après la menace de ne pas se voir inscrites sur les listes d’examen.

Devant le procureur qui lui a demandé si ces jeunes filles l’ayant accusé de tentative de viol mentaient, l’homme a reconnu qu’elles disaient bien la vérité. Une façon sans doute de plaider coupable.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville