France : un congolais abandonne intelligemment sa femme irrespectueuse à Brazzaville après deux ans de vie commune à Evry

«La vengeance est un plat qui se mange froid ». Pour le vengeur, les représailles les plus réjouissantes s’exécutent un certain temps après l’affront. Il peut ainsi les préparer avec soin pour qu’elles frappent son adversaire au dépourvu, quand ce dernier n'est plus sur ses gardes. C’est lors d’un voyage à Brazzaville, que Fred a fait la connaissance de Fragéla à travers une cousine. Sa foi chrétienne a attiré le parisien qui a rêvé avoir enfin la femme de ses rêves, une, qui a la crainte de Dieu. Une relation sentimentale commence et se poursuit en France avec l’arrivée par regroupement familial de Fragela qui a donné naissance à un enfant à Brazzaville, peu avant son voyage.

Une fois en France, Fragéla n’écoute plus les conseils de Fred et fréquente ses amies qui reviennent de Brazzaville. Ces femmes seules avec enfants intoxiquent Fragéla qui change négativement son comportement au foyer.

Fred supporte tout et se rabaisse devant son épouse tout en planifiant son coup qui mettra fin à l’impolitesse de son épouse.

Des humiliations, Fred en a subi tous les jours de son épouse qui menaçait plusieurs fois d’appeler la police et de ne plus lui permettre de voir leur fils.

L’homme offre à son épouse un voyage au Congo qui s'apparente à son premier retour. Elle extase et saute dans un vol d’Air France avec ses bagages. Le couple loge dans une auberge à Makélékélé et l’ambiance est plutôt bonne avant que Fred ne passe à l’action.

Il change la date de retour à l’insu de son épouse et de sa propre famille.

Entre temps, il a retiré les papiers de Fragéla et de leur fils.

Alors qu’elle était avec sa famille à l’auberge, Fred prétend rendre visite à un ami au plateau de 15 ans accompagné de son fils.

C’est le lendemain qu’il appelle Fragéla pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Son fils et lui ont pris le vol de nuit d’Air France à destination de Paris et qu’elle n’était plus son épouse.

Fragéla va demander pardon pour tout le mal fait à son époux.

Malgré ses supplices et celles de sa famille, Fred est catégorique sur la fin de leur relation : "Je t’ai connue au Congo et je te laisse aussi au Congo. Si tu veux revenir cherche un autre idiot."

Comme quoi, « la grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres », disait Henri de Maret.

L'ambition et la vengeance ont toujours faim. Rira bien qui rira le dernier.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville