Congo : La route a encore tué

L'HORREUR CE MERCREDI sur la RN1. Un mort et vingt blessés (légers et graves), c'est le bilan provisoire de l'accident du bus Océan du Nord qui est survenu à Tao-Tao, à un jet de pierre de Dolisie dans le Niari (sud).

Le bus était en provenance de Pointe-Noire pour Brazzaville. L'excès de vitesse semble être la principale cause de cet accident qui s'est produit sur une chaussée glissante à cause de la pluie.

Ce bilan terrible assombrit un peu plus les données statistiques départementales déjà mauvaises en matière d'insécurité routière.

En octobre 2019, le bus de la société de transport routier Océan du Nord qui assurait la desserte Pointe-Noire-Brazzaville avait fait une sortie de route quand le conducteur avait abordé un virage à vive allure à Moukondo vers Dolisie. Le relief en pente l'avait ensuite précipité en contrebas après plusieurs embardées, avant de s'immobilier contre un arbuste. Le bilan s'élevait à 5 morts et 51 blessés. 58 personnes se trouvaient à bord du bus. Presque tous les survivants acheminés après de longs moments d'errements à l'hôpital général de Dolisie, souffrent encore de graves traumatismes ou de blessures diverses.

Encore une fois de plus, cet accident repose le problème des conditions de circulation sur l'axe Pointe-Noire-Brazzaville. Entre une route au tracé à l'évidence ‘’accidentogene’’ en certains endroits qui se caractérisent soit par une absence de visibilité ou encore par des virages en tournant-serrés au sortir de pentes abruptes et l’inconséquence de certains chauffeurs qui font fi du code de la route en n'observant pas la prudence ou n'y adaptant pas leur vitesse, la route devient un véritable mouroir.

Il est peut-être temps pour les pouvoirs publics de répertorier ces endroits et d'y apporter des solutions notamment à travers des déviations plus adaptées en sens unique.

La cause principale de ces accidents, c'est toujours le refus de priorité, donc la faute de conduite. La vitesse, l'alcool, l’usage du téléphone portable au volant et le dépassement dangereux viennent seulement ensuite.

Jean-Jacques DOUNDA / les Echos du Congo-Brazzaville