Honteux, consternant et dégradant : Toujours ces drapeaux délabrés au Congo-Brazzaville

Faut-il aboyer comme un chien devant des caravanes qui passent ? Faudrait-il au contraire se taire et ne rien relever malgré l’énormité rendue banale de la chose ? On ne sait que faire face à ces drapeaux en lambeaux, chiffonnés par le temps, l’oubli et l’incurie, qui sont une injure permanente à notre citoyenneté. Et, encore une fois, nous n’avons d’autre ressort que d’alerter l’opinion devant cette débandade.

Dans plusieurs villes, villages, établissements scolaires et quartiers du Congo-Brazzaville, plusieurs drapeaux sont délabrés et même déformés parce que le jaune devenant une couleur plus proche du blanc par l’usure du temps.

Non seulement cette véritable guenille ne semble gêner personne mais elle semble trôner en ces lieux depuis fort longtemps si on se réfère à l’état lamentable de ce qui fut un drapeau congolais.

Alors qu’on fait dans la surenchère patriotique et que les tableaux géants sont mis à la sauce du spectaculaire, certains feraient mieux de balayer devant leur porte et cesser de souiller nos couleurs.

En d’autres pays, on aurait certainement ôté la défroque repoussante et puni le contrevenant… Au Congo-Brazzaville, il faut attendre un improbable passant pour relever le méfait.

Il faut donc procéder systématiquement à une remise du drapeau national à certains chefs de quartiers et villages. Ce geste très symbolique et civique va permettre aux différents chefs de quartiers et villages d’exhiber un drapeau tout neuf au-dessus de leur toit ou au centre de leur village.

C’est aussi un geste pour pousser les gens au civisme et à la culture citoyenne afin d’appeler les uns et les autres à avoir un respect strict des symboles et valeurs de la nation et permettre aux compatriotes de réaffirmer leur appartenance à un seul pays.

Vivement que ceux qui ont la moindre parcelle d’autorité dans ce domaine agissent pour remplacer les couleurs nationales délabrées qui flottent au-dessus des maisons de nombreux chefs de quartiers et villages du pays.

Aucun département du Congo n’est épargné, aucune ville aussi.

Aux responsables de réagir maintenant pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui !

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville